Le gouvernement presse EDF d'optimiser ses capacités hydroélectriques et éoliennes

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Vue générale du barrage de Bissorte, à Orelle, dans la vallée de la Maurienne (Savoie), piloté par EDF. (Crédits : Reuters)
En raison d'une nouvelle révision à la baisse de la production nucléaire, la ministre de la Transition énergétique demande à EDF et aux autres énergéticiens de pousser au maximum leurs capacités dans les énergies renouvelables pour répondre à la demande d'électricité durant l'hiver.

L'atome faisant défaut, c'est vers l'eau et le vent que l'exécutif se tourne pour augmenter la production d'électricité du pays. Le gouvernement a ainsi demandé à EDF, et plus largement aux autres énergéticiens, de prendre des mesures pour débrider barrages et parcs éoliens afin de faciliter l'approvisionnement électrique du pays cet hiver, après l'annonce d'une indisponibilité prolongée de certains réacteurs nucléaires.

Dans un courrier au PDG d'EDF daté de vendredi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher lui demande « de tout mettre en œuvre pour dégager de nouvelles marges de manœuvre pour le passage de l'hiver », ce qui « passe, notamment, par la maximisation de la production renouvelable de l'entreprise ». Cela signifie augmenter « de manière anticipée la puissance des concessions hydroélectriques ».

Débridage des barrages

C'est aussi « la maximisation de la production renouvelable d'origine éolienne, qui nécessite pour EDF une expertise site par site des possibilités de débridage, en lien avec les services déconcentrés de l'Etat, qui ont la consigne d'instruire les éventuelles demandes de manière prioritaire », ajoute la lettre adressée à Jean-Bernard Lévy. Cette demande concerne, outre EDF, tous les exploitants, a-t-on précisé au ministère.

Cet effort « passe enfin par l'accélération des projets renouvelables en cours de construction portés par EDF », ajoute la ministre, en invitant à lui « signaler toutes les difficultés éventuelles dans ces projets ». EDF a annoncé jeudi un nouveau report de la date de reconnexion de plusieurs réacteurs, et revu à la baisse son estimation de production nucléaire pour 2022, dans un contexte d'approvisionnement électrique et gazier déjà tendu.

Entrée prochaine en production du premier parc éolien offshore

Sur le front des renouvelables, le gouvernement compte sur l'entrée en service complet du tout premier parc éolien offshore de France, face à Saint-Nazaire. En outre, « les travaux portant sur la fiabilisation de notre capacité d'importation d'électricité, notamment d'Allemagne, devraient trouver une issue favorable très prochainement », ajoute Agnès Pannier-Runacher dans sa lettre.