Le Qatar investit dans l'énergie solaire

Par latribune.fr  |   |  383  mots
(Crédits : UOSSM)
Le Qatar a signé un accord évalué à 421 millions d'euros pour la construction de sa première centrale solaire d'une capacité de 800 mégawatts par une coentreprise composée d'entreprises publiques qatarie, le groupe japonais Marubeni et Total.

Le Qatar, pays riche en gaz, a signé dimanche un accord pour la construction de sa première centrale solaire par une coentreprise incluant le groupe Total, a annoncé le ministère de l'Energie. "La capacité sera d'environ 800 mégawatts, soit 10% de la demande (nationale) en période de pointe", a précisé devant la presse le ministre de l'Energie, Saad al-Kaabi. "Ce sera la plus grande centrale (solaire) construite par Total", a de son côté indiqué le PDG du groupe pétrolier, Patrick Pouyanné. La centrale devrait atteindre sa pleine capacité d'ici le premier trimestre 2022.

Classés parmi les plus mauvais élèves de la planète en terme d'empreinte écologique, les pays du Golfe, qui dépendent fortement du pétrole et du gaz, ont investi des dizaines de milliards de dollars dans des projets d'énergie "propre", principalement dans le solaire et le nucléaire.

Un projet de 420 millions d'euros

La centrale Al-Kharsaah, qui sera érigée sur 10 km2 près de la capitale Doha, devrait être achevée en 2022, année de la Coupe du monde de football qui se déroulera dans le petit émirat de la péninsule arabique. Le coût du projet s'élève à environ 1,7 milliard de riyals (421 millions d'euros), a précisé Saad al Kaabi, qui est également directeur général de la compagnie Qatar Petroleum (QP), lors d'une conférence de presse à Doha. Des entreprises d'Etat du Qatar contrôleront 60% du capital tandis que le groupe japonais Marubeni et Total se partagent 40% (respectivement 51% et 49%). Siraj Energy, une coentreprise entre QP et Qatar Electricity and Water Company (QEWC), détiendra une part de 60% dans la centrale.

Al-Kharsaah est relativement modeste comparées à d'autres centrales solaires de la région. Celle de Sweihan, près de la capitale des Emirats arabes unis, Abu Dhabi, l'une des plus grandes au monde, produit 1.177 mégawatts. Le premier réacteur nucléaire civil des Emirats arabes unis commencera lui à fonctionner d'ici à "quelques mois", ont indiqué lundi dernier des responsables du secteur énergétique de ce pays, après de nombreux reports liés entre autres au respect des normes de sécurité. Le démarrage de ce réacteur, le premier des quatre formant la centrale nucléaire de Barakah, était prévu à l'origine fin 2017.