Les Emirats investiront 35 milliards de dollars en 5 ans dans le solaire et le nucléaire

Le riche pays du Golfe veut notamment réduire la part du gaz naturel à 70%, et porter celle du nucléaire à 25% de la consommation d'électricité.
Les Emirats ne prévoient pas pour autant de réduire leurs importations de gaz naturel pour générer de l'électricité, ni baisser leurs projets d'investissement dans le secteur pétrolier.

A deux mois de la conférence internationale sur le climat, qui se tiendra à Paris en décembre, les pays du Golfe affichent aussi leur intérêt pour les énergies décarbonées. Les Emirats arabes unis, riche pays pétrolier de la région, vont notamment investir 35 milliards de dollars (31 milliards d'euros) dans le nucléaire et le solaire d'ici 2021, avec l'objectif de réduire leur dépendance au gaz naturel dans la production d'électricité, a annoncé dimanche 4 octobre le ministre de l'Energie, Souhail al-Mazroui, en marge d'une conférence sur l'électricité à Abou Dhabi.

"Notre objectif est d'augmenter la part des énergies nouvelles à 30% d'ici 2020/2030, et de réduire celle du gaz naturel à 70%", a expliqué le ministre. "La diversification vise aussi à assurer la sécurité de l'approvisionnement et la stabilité des prix à la consommation", a-t-il indiqué.

Les Emirats font néanmoins partie de la cinquantaine de pays qui n'ont toujours pas présenté leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre en vue de la COP 21, avec nombre d'autres producteurs de pétrole (notamment Oman, le Qatar, le Koweït, le Nigeria, le Venezuela).

25% de la consommation d'électricité assurée par le nucléaire

Une fois que les quatre réacteurs en construction aux Emirats seront opérationnels, en 2020, le nucléaire "assurera 24 à 25% de la consommation d'électricité dans le pays", a précisé le ministre.

Un consortium international conduit par la Korea Electric Power Corp avait remporté en décembre 2009 un contrat de 20,4 milliards de dollars (18,2 milliards d'euros) pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de 1.400 mégawatts chacun à Baraka, à l'ouest d'Abou Dhabi.

Le gaz et le pétrole toujours essentiels

Les Emirats ne prévoient pas pour autant de réduire leurs importations de gaz naturel pour générer de l'électricité. "Avec une demande en constante croissance, le volume absolu va augmenter", a observé Souhail al-Mazroui, précisant que la consommation d'électricité dans le pays avait augmenté de 9% en 2014.

Il a par ailleurs affirmé qu'Abou Dhabi était déterminé à maintenir ses projets d'investissements dans le secteur pétrolier malgré la baisse des cours du brut depuis juin 2014:

"Nous allons continuer à développer nos projets comme prévu", a-t-il affirmé.

Le pays cherche à porter sa capacité de production pétrolière à 3,5 millions de barils par jour (mbj) à l'horizon 2017, contre quelque 3 mbj actuellement.

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