Pétrole : geler la production ? "Une plaisanterie" pour l'Iran

Par latribune.fr  |   |  403  mots
Après l'officialisation de la levée des sanctions internationales, à la mi-janvier, les autorités iraniennes ont annoncé une augmentation immédiate de la production de 500.000 barils par jour et de 500.000 barils par jours supplémentaires d'ici fin 2016.
L'Arabie saoudite et la Russie ont proposé il y a une semaine que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à son niveau de janvier pour soutenir les prix.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a rejeté mardi 23 février l'idée d'un gel du niveau de la production pétrolière de l'Iran en la qualifiant de "plaisanterie", ont rapporté plusieurs médias iraniens. L'Arabie saoudite et la Russie -les deux premiers producteurs mondiaux de brut- avaient proposé il y a une semaine, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à son niveau de janvier pour soutenir les prix.

"Certains pays voisins, qui ont porté ces dernières années leur niveau de production à 10 millions de barils et en exportent autant, sont devenus arrogants et disent que tout le monde doit geler son niveau de production. C'est-à-dire qu'ils gèlent leur niveau à 10 millions de barils et nous (nos exportations) à un niveau d'un million de barils. C'est une plaisanterie", a déclaré Bijan Namadar Zanganeh.

Riyad espère de nouveaux accords pour mars

Parallèlement, le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naïmi a affirmé s'attendre à ce que la plupart des grands pays producteurs acceptent cette proposition.

"Il y a à la fois du bon sens et une nécessité de gagner plus d'argent et je pense que le bon sens n'amènera pas tous les pays mais la plupart des pays à geler (leurs niveaux de production)", a-t-il déclaré. Quatre pays se sont mis d'accord, nous avons envoyé des émissaires dans d'autres pays, beaucoup de discussions sont en cours, et on espère qu'à un moment en mars il y aura une autre réunion et que d'autres seront d'accord pour geler" leur production a-t-il ajouté, intervenant lors de la conférence IHS CERAWeek retransmise sur Internet.

L'Arabie saoudite exclut toujours l'hypothèse d'une réduction de la production

En revanche une réduction de la production reste hors de question pour l'Arabie saoudite. Une telle hypothèse "ne va pas arriver parce qu'il n'y a pas beaucoup de pays qui vont la réaliser même s'ils disent qu'ils vont le faire (...) donc ce n'est pas la peine de gâcher notre temps à rechercher des baisses de production", a dit le ministre al-Naïmi.

Quant à l'Iran, après l'officialisation de la levée des sanctions internationales, à la mi-janvier, les autorités ont annoncé une augmentation immédiate de la production de 500.000 barils par jour supplémentaires d'ici à fin 2016.

(Avec AFP, Reuters)