Pétrole : l'Iran soutient "toute mesure pour stabiliser le marché", sans promettre d'agir

Le ministre iranien de l'énergie a assuré soutenir "toute mesure pour stabiliser le marché et augmenter les prix", sans dire si l'Iran allait revenir sur sa décision d'augmenter sa production d'or noir. La mise en place de l'accord passé entre la Russie et l'Arabie Saoudite pour stabiliser la production de pétrole dépend de Téhéran.
Téhéran avait annoncé il y a quelques jours une augmentation de ses exportations de 200.000 barils de brut par jour le mois prochain (actuellement, Téhéran exporte 1,3 million de barils par jour). En janvier, l'iran a engagé une hausse de sa production pétrolière de 500.000 barils par jour.

L'Iran maintient le suspens. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh a déclaré soutenir "toute mesure pour stabiliser le marché et augmenter les prix", à l'issue d'une rencontre avec ses homologues irakien, vénézuélien et qatari.

"Nous soutenons la décision qui a été prise (mardi au Qatar, ndlr) pour que les membres de l'Opep et les pays non-Opep maintiennent leur plafond de production pour stabiliser le marché et augmenter les prix", a déclaré Bijan Namadar Zanganeh, cité par Shana, l'agence de presse de son ministère.

Mais dans cette déclaration de bonne intention, il n'a pas précisé si l'Iran continuerait à augmenter sa production de pétrole ou non.

Hors, l'Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela se sont entendus pour "geler" leurs productions de brut à leur niveau de janvier mais conditionnent l'accord à la décision de l'Iran de les suivre dans cette démarche.

L'Iran a récemment annoncé une augmentation de sa production

Pour rappel, le pays avait déclaré engager, il y a quelques jours, une augmentation de ses exportations de 200.000 barils de brut par jour le mois prochain (actuellement, Téhéran exporte 1,3 million de barils par jour). En janvier, l'Iran a annoncé une hausse de sa production pétrolière de 500.000 barils par jour.

Eugen Weinberg, analyste pour la Commerzbank AG, cité par l'agence Bloomberg est sceptique en ce qui concerne les annonces de l'Iran.

"Après s'être battu pour la fin des sanctions pendant des années et en être arrivé là, pourquoi l'Iran choisirait de se sanctionner lui-même en gelant sa production ?"

L'Iran était le deuxième plus gros producteur de pétrole avec l'intensification des sanctions en 2012, rappelle Bloomberg.

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