Ségolène Royal cherche comment interdire l'importation de gaz de schiste

Par latribune.fr  |   |  313  mots
La France refuse d'extraire du gaz de schiste sur son propre territoire depuis 2011.
EDF et Engie (ex-GDF Suez) ont prévu prochainement d'importer du gaz américain, dont une partie sera issue des gisements de schiste, ce contre quoi des associations de défense de l'environnement et des élus écologistes se sont élevés.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, va examiner juridiquement comment la France pourrait interdire l'importation de gaz de schiste, alors qu'elle refuse d'en extraire sur son propre territoire depuis 2011.

EDF et Engie (ex-GDF Suez) ont prévu prochainement d'importer du gaz américain, dont une partie sera issue des gisements de schiste, ce contre quoi des associations de défense de l'environnement et des élus écologistes se sont élevés.

"Je vais examiner juridiquement la façon dont nous pouvons interdire l'importation de gaz de schiste et, en tout état de cause, ces entreprises devront s'orienter vers d'autres marchés pour n'importer que des gaz d'origine conventionnelle", a déclaré la ministre lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.

40% de gaz de schiste contenu dans le gaz importé par EDF et Engie

EDF, dont l'Etat détient près de 85% du capital, et Engie ,dont l'Etat est aussi actionnaire à hauteur d'environ 33%, ont signé, ces dernières années, des accords commerciaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain. EDF avait signé un accord avec une filiale de l'américain Chenière en 2014 pour la fourniture de 770.000 tonnes de GNL par an, pendant au moins 20 ans. A la signature du contrat, les premières livraisons avaient été prévues pour 2019. De son côté, Engie avait signé en octobre 2015 un contrat également avec Chenière pour la fourniture d'un maximum de 12 cargaisons de GNL par an, à partir de 2018.

"Il y a, c'est vrai, dans ces contrats que j'ai regardé de près (...) 40% de gaz d'origine gaz de schiste", a indiqué Ségolène Royal.

"Puisque la France interdit la fracturation hydraulique pour des raisons de protection de l'environnement, j'ai interrogé ces deux entreprises sur les raisons pour lesquelles elles n'avaient pas été vigilantes", lors de la passation de ces contrats, a ajouté la ministre.

(avec AFP et Reuters)