| Article publié à 8h25, mis à jour à 11h28.
Le gaz de schiste, c'est "niet" pour le gouvernement. Un rapport commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre, concluant à la faisabilité de son exploitation en France sans recourir à la fracturation hydraulique polluante - interdite depuis la loi Jacob de 2011 - a été enterré par le gouvernement, annonce Le Figaro mardi 7 avril.
Seuls "sept exemplaires" du rapport sur "les nouvelles technologies d'exploration et d'exploitation" des gaz et huiles de schiste en France, auraient été tirés début 2014 "et consciencieusement enterré", écrit le quotidien national. "Au grand dam de l'ex-ministre, qui refuse aujourd'hui de le commenter, mais confirme son authenticité", ajoute le journal.
Sur Twitter, Ségolène Royal a réagi à la publication de l'article du Figaro. Expliquant n'avoir "rien à cacher", la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'Énergie a écrit que "les gaz de schiste ne sont plus d'actualité". Ajoutant :
François Hollande avait assuré en juillet 2013 qu'il n'y aurait ni exploration ni exploitation du gaz de schiste en France sous sa présidence.
Au moins 120.000 emplois et 100 milliards d'euros
Selon le rapport, relève Le Figaro, les gaz de schiste représenteraient "une manne d'au moins 100 milliards d'euros pour la France" et leur exploitation "créerait entre 120.000 et 225.000 emplois". De quoi également assurer une "indépendance énergétique" et regagner de la "compétitivité industrielle".
Ce document, détaille encore le quotidien, "préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Île-de-France et dans le Sud-Est".
"C'était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane", explique un proche du dossier au journal. Cette technologie "présente une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique", conclut le rapport.
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