Total va "payer des impôts sur les bénéfices en France dès 2015", assure Pouyanné

Par latribune.fr  |   |  282  mots
"Depuis 2012, nous ne payons plus d'impôt sur les sociétés." Patrick Pouyanné tient toutefois à rappeler que le groupe paie "950 millions d'impôts et de taxes diverses dans notre pays par an", rappelle son directeur général.
Le géant pétrolier paiera à nouveau l'impôt sur les sociétés en France, a déclaré Patrick Pouyanné, directeur général de Total, du fait notamment de la restructuration de ses raffineries en France. Le groupe ne payait plus cet impôt depuis 2012.

"Nous allons payer des impôts sur les bénéfices en France dès 2015. Ce qui veut dire que nos efforts pour redonner un avenir industriel à nos sites commencent à porter leurs fruits!"

Patrick Pouyanné, le directeur général de Total, a fait cette promesse dans une interview accordée à l'Usine Nouvelle. Le dirigeant a ajouté que le montant de cet impôt serait "bientôt public".

Total ne paie plus d'impôt sur les sociétés depuis 2012

Total est l'objet de polémiques récurrentes sur le fait qu'en dépit de bénéfices records, il n'acquitte pas d'impôts sur les sociétés en France, où ses activités sont déficitaires depuis plusieurs années.

"Depuis 2012, nous ne payons plus d'impôt sur les sociétés." Patrick Pouyanné tient toutefois  à rappeler que le groupe paie "950 millions d'impôts et de taxes diverses dans notre pays par an", rappelle son directeur général.

Pour rappel, l'impôt sur les sociétés prélève 33,33% des bénéfices réalisés en France par les entreprises y exerçant une activité commerciale habituelle. Une société n'est donc pas imposable sur les bénéfices qu'elle réalise à l'étranger par le biais de filiales, celles-ci étant déjà soumises à l'impôt dans les pays où elles opèrent.

Total compte sur sa restructuration

Total compte faire des bénéfice grâce à la restructuration de ses deux raffineries déficitaires en France, avec la reconversion du site de La Mède (Bouches-du-Rhône) dans les biocarburants et un investissement de 400 millions d'euros à Donges (Loire-Atlantique) pour que le site redevienne rentable.

(Avec AFP)