La direction de Thyssenkrupp et les représentants des syndicats ont entamé leurs discussions sur les réductions de postes dans le pôle acier que le groupe industriel allemand tente de fusionner avec les activités européennes du groupe indien Tata Steel.
Quelque 8.000 sidérurgistes ont manifesté jeudi, demandant des garanties en matière d'emplois, alors que le groupe a annoncé un bénéfice d'exploitation annuel meilleur que prévu et sa plus forte prise de commandes depuis cinq ans.
"Les négociations ont débuté dans une atmosphère pragmatique", a déclaré vendredi soir un porte-parole de l'entreprise.
Un porte-parole du syndicat IG Metall a précisé que les deux parties s'étaient accordées sur deux de ses revendications, un examen indépendant de l'accord et une étude des risques liés aux retraites des salariés britanniques de Tata Steel.
4.000 suppressions de postes
En septembre, Thyssenkrupp et Tata Steel ont signé un protocole d'accord en vue d'une fusion de leurs opérations en Europe dans une coentreprise à parité, qui deviendrait le numéro deux de la sidérurgie du Vieux Continent derrière ArcelorMittal.
Ce protocole prévoit des synergies de 400 à 600 millions d'euros par an et jusqu'à 4.000 suppressions de postes, soit 8% environ de l'ensemble des effectifs.
La division sidérurgie de Thyssenkrupp emploie 27.000 personnes et le groupe cherche à se diversifier dans des activités à plus forte croissance comme les composants pour l'industrie automobile et les ascenseurs.
(avec Reuters)