A Vaux (Allier), des salariés menacent de faire sauter la fonderie

Par Jessica Dubois  |   |  214  mots
Alors que le seul repreneur potentiel s'est finalement retiré, les 168 salariés de la fonderie DMI de Vaux ont disposé des bonbonnes de gaz dans l'ensemble du batiment. Ils en appellent à leurs principaux clients, dont Renault, à s'engager plus.

L'unique repreneur potentiel, l'italien Gianpierro Colla, ne fera aucune offre. L'annonce est tombée lundi. Et mardi matin, les 168 salariés de de la fonderie DMI de Vaux, dans l'Allier, ont disposé des bonbonnes de gaz dans l'ensemble de l'usine et menacent désormais de la faire sauter.

Car l'entreprise, qui fabrique des pièces notamment pour l'automobile, sous administration judiciaire depuis juin 2012, verra son sort scellé le 21 février par le Tribunal de commerce de Montluçon. "On a tous en moyenne 30 ans d'ancienneté, la société, on l'a vu évoluer, c'est notre bébé relate Gabriel Gavin, délégué CFTC, si nos emplois disparaissent, elle disparaitra avec nous".

Baisse des commandes

Les salariés veulent ainsi lancer un appel à leurs principaux clients. "M. Colla ne peut pas lancer son offre, parce que nos clients ne veulent pas s'engager", explique le syndicaliste. Parmi eux, pour la moitié du chiffre d'affaire, Renault n'est prêt à payer que pour 60% de la production qu'il leur demandait auparavant, indique-t-il. Et les nouvelles ne sont pas plus positive de la part de leurs autres clients : Man, Borgwarner, Alstom.

Une réunion doit se tenir en début de semaine prochaine au minstère du Redressement productif, avec Gianpierro Colla et les clients de l'entreprise, indique Gabriel Gavin.