Au bord de la faillite, le coréen STX pourrait céder les Chantiers de l'Atlantique

Par N.B.  |   |  286  mots
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Le groupe sud-coréen propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire et de Lorient serait à la recherche d'un repreneur. L'Etat français possède encore le tiers du capital des ex-Chantiers de l'Atlantique.

STX Offshore & Shipbuilding (STX O&P) envisagerait de revendre les ex-Chantiers de l'Atlantique, aujourd'hui STX France, qui réunissent les sites de construction navale de Saint-Nazaire et de Lorient. D'après l'agence Reuters, le groupe sud-coréen pourrait revendre ses sites en France mais également en Finlande et en Chine dans le cadre de son programme de désendettement.

STX O&P au bord de la faillite

Le 3 avril dernier, l'action STX O&P s'était effondrée de 15% après la présentation d'un plan de rééchelonnement d'une dette de 14 milliards d'euros. Le groupe qui a perdu près de 600 millions d'euros en 2012 devait alors trouver une solution dans l'urgence pour couvrir une échéance de 6,16 milliards d'euros en juillet. Le risque de faillite est réel d'autant que sa maison-mère, STX Group, présente dans le frêt et l'énergie, est également en grandes difficultés financières. Pour sauver sa peau, STX O&P a mis en place un programme de ventes d'actifs.

Un marché divisé par deux

STX O&P avait racheté en 2008 Aker Yards, le groupe naval norvégien qui avait acquis deux ans auparavant 75% des Chantiers de l'Atlantique au groupe Alstom. Le gouvernement français est finalement monté à 33% du capital de la société, laissant les deux autres tiers au groupe sud-coréen. La difficulté pour l'éventuel repreneur sera d'affronter une conjoncture très mauvaise: le volume global des prises de commande a été divisé par deux depuis le début de la crise. D'après le courtier Clarkson, le marché mondial de la construction navale était de était de seulement 84 milliards l'année dernière contre 174 milliards d'euros en 2008.