Macron espère réussir la numérisation des industries après avoir "raté la robotisation"

Par latribune.fr  |   |  342  mots
Selon Emmanuel Macron, cette nouvelle étape de de la Nouvelle France industrielle "est entièrement pensée à partir de ses débouchés potentiels : plus d'efficacité, plus d'international, plus de PME et d'ETI".
A Nantes, le ministre de l'Economie présente la deuxième phase du programme de la Nouvelle France industrielle. Il espère développer la numérisation des industries pour les aider à se développer à l'international, en s'appuyant sur la communication et l'amélioration des formations.

"Nous avons raté la robotisation, notre devoir est de réussir la digitalisation [numérisation, Ndlr]."

Dans une interview accordée à L'Usine nouvelle, publiée lundi 18 mai, le ministre de l'Economie a donné quelques axes concernant la deuxième phase du programme de la Nouvelle France industrielle. Cette nouvelle étape, qu'Emmanuel Macron présente le lundi 18 mai à Nantes en compagnie de la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire, vise à créer une nouvelle dynamique chez les industriels français en intégrant davantage le numérique et l'international.

"Pensée à partir de ses débouchés potentiels"

Emmanuel Macron explique avoir refondé la première version, car celle-ci servait avant tout à identifier les projets existants, pour "se donner des priorités" ensuite. Pour cette nouvelle phase, il estime que  "certains plans sont déjà à maturité" et que des synergies doivent être créées entre ces plans pour "être plus fort à l'international".

Ainsi, selon Emmanuel Macron, cette nouvelle étape de de la Nouvelle France industrielle "est entièrement pensée à partir de ses débouchés potentiels : plus d'efficacité, plus d'international, plus de PME et d'ETI".

Une alliance d'industriels pour moderniser les industries

Il compte notamment s'appuyer sur le projet "Industrie du Futur", un programme transversal destiné à aider les entreprises industrielles à franchir "une nouvelle étape dans leur modernisation", avec l'aide d'une alliance d'industriels qui pourra "mailler tout le territoire". Cette alliance pour l'Industrie du Futur ira à la rencontre des PME et ETI "pour robotiser, digitaliser, revoir les organisations, les aider aussi à inventer, grâce à ces nouvelles technologies, de nouveaux business models".

L'Industrie du Futur bénéficie aussi de moyens supplémentaires, indique-t-on à Bercy, avec le fonds SPI (Sociétés de projets industriels) pour 425 millions d'euros et les subventions et avances remboursables des actions Piave (Projets industriels d'avenir) pour 305 millions.

Pour développer la numérisation des industries, Emmanuel Macron veut également mettre l'accent sur "la politique de filière et  formation". Il a ainsi "demandé au Conseil national de l'industrie et aux partenaires sociaux de travailler sur le sujet".