Energies renouvelables : les Français sont prêts

Par Article partenaire Enedis  |   |  632  mots
2017 : une année prometteuse pour les énergies renouvelables en France
Les Français éprouvent de l’intérêt et ont une bonne image des énergies renouvelables. C’est ce qui ressort du baromètre annuel Opinion Way pour l’association Qualit’EnR.

« On s'inscrit dans la continuité des années précédentes » : pas ou peu de grosses évolutions dans le rapport qu'entretiennent les Français avec les énergies renouvelables. C'est ainsi qu'André Joffre, le président de l'association Qualit'EnR, analyse les résultats du huitième baromètre réalisé avec Opinion Way sur le sujet.

La confiance dans les « EnR » demeure « très élevée », selon les auteurs du sondage, qui relèvent tout de même un « léger recul » de l'intention des Français à s'équiper en énergies renouvelables. « Après une forte hausse en 2016, la proportion de personnes ayant l'intention de s'équiper en énergies renouvelables se tasse un peu en 2017 : plus d'un Français sur cinq (22%, -4 points) envisage de s'équiper d'au moins un dispositif », indique le document.

A noter que les inserts bois (15% des équipements), les poêles à bois (10%) et les pompes à chaleur (9%) sont les équipements renouvelables les plus installés.

En images, quelques-uns des principaux chiffres à en retenir :

André Joffre, président de Qualit'EnR, nous en dit plus sur ce qui ressort de ce baromètre 2017.

La Tribune de l'énergie : Comment évolue la diffusion des énergies renouvelables en France ?

André Joffre : La progression, aujourd'hui, est plutôt modeste. On a même cette année, sur de gros secteurs comme le bois énergie, une baisse significative du nombre d'installations réalisées. Tout cela est lié au prix de l'énergie, qui a été stable pour ce qui est du thermique.

Sur le photovoltaïque, on est dépendants des appels d'offre et des projets qui sont réalisés par les pouvoirs publics. Nous sommes ici sur des volumes en légère baisse, mais qui devraient redécoller en 2017.

Pour les autres « techniques », telles que les pompes à chaleur, on est sur des biens d'équipement étroitement liés à l'activité du bâtiment. La reprise des permis de construire constatée sur la fin de l'année 2016 -et qui va se poursuivre cette année- devrait leur permettre de progresser.

LTDE : Les Français font confiance aux EnR et en ont une bonne image. Les intentions d'équipement sont pourtant en légère baisse. Comment l'expliquez-vous ?

A.J. : On est encore dans une période post-crise, avec une croissance très molle et des Français qui favorisent l'épargne « de précaution ». Nous avons un taux d'épargne extrêmement élevé, l'un des plus forts en Europe. Les Français préfèrent avoir des disponibilités sur un livret d'épargne plutôt que d'investir dans des biens d'équipement durables.

Ils ont conscience des avantages qu'ils procurent, ne serait-ce que la réduction des émissions de gaz à effets de serre.

L'élément, pour eux, le plus complexe à comprendre, ce sont les délais de retour sur investissement, qui ne sont pas immédiats, mais qui peuvent prendre plusieurs années.

Quand la rentabilité était très forte, comme aux débuts du photovoltaïque, le marché s'était « enflammé » tout de suite.

LTDE : Comment se profile l'année 2017 sur le marché des énergies renouvelables ?

A.J. : On la voit très positive dans le photovoltaïque, car on sait qu'il va y avoir un volume d'appels d'offre plus important que l'année précédente. Pour ce qui est du bois énergie, on va se stabiliser. Il faudrait qu'on puisse le relancer mais cela demanderait des moyens de communication assez importants. Parce qu'il y a actuellement un peu de confusion dans les esprits, notamment sur les poêles à bois, qui sont accusés de tous les maux en périodes de pollution.

Il y a encore un travail de promotion important à faire, le moteur de tout cela devant être la protection de l'environnement.

Propos recueillis par Benjamin Hay