Le Medef demande aux patrons de signaler les éventuelles radicalisations de salariés

Par latribune.fr  |   |  279  mots
Les "secteurs à forte intensité de main-d’œuvre", sont plus sensibilisés que d'autres quant au risque de radicalisation religieuse, selon le vice-président du Medef.
Le vice-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux demande aux chefs d'entreprise de signaler à la police les signes avant-coureurs de radicalisation religieuse chez un salarié. Il a estimé néanmoins que, dans le monde l'entreprise, de telles situations sont rares.

Un responsable du Medef a conseillé mardi 17 novembre aux chefs d'entreprises qui décèleraient des signes avant-coureurs de radicalisation religieuse chez un salarié de les signaler à la police, tout en soulignant que ces cas restaient exceptionnels. Si "quelqu'un refuse de travailler sous les ordres d'une femme ou de serrer la main d'une femme, (...) là le devoir du chef d'entreprise, après avoir fait les remarques nécessaires, c'est de signaler à la police ce comportement", a estimé le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, au micro de France Info.

Le responsable patronal a insisté sur le caractère exceptionnel de telles situations: "Dans la très grande majorité des cas, c'est le fait d'avoir un travail, de gagner sa vie, de pouvoir progresser qui intègre et c'est quand on n'est pas au travail (sic) qu'on peut basculer". Mais "il y a quelques cas de gens qui sont intégrés au travail et qui se radicalisent". Pour éviter ce type de comportement, le Medef "a publié il y a quelques mois un guide de bonnes pratiques".

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"Secteurs à forte intensité de main-d'œuvre"

Selon le vice-président du Medef, les secteurs où il y a une forte proportion de gens issus de l'immigration sont "plus sensibilisés que d'autres", citant les "secteurs à forte intensité de main-d'œuvre, par exemple dans la sécurité ou dans certains entrepôts".

Geoffroy Roux de Bézieux réagissait après avoir été interrogé sur le cas de Samy Amimour, l'un des kamikazes responsables du carnage du Bataclan, qui avait travaillé quelques mois à la RATP jusqu'en 2012.

(Avec AFP)