Les Etats-Unis mettent BNP Paribas - et 11 autres banques - à l'amende

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Les banques américaines JPMorgan Chase et Morgan Stanley, ainsi que la Britannique Barclays, verseront à elles trois plus de la moitié de la somme de 1,865 milliard de dollars (Crédits : REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Douze banques, dont BNP Paribas, ont accepté de payer un total de 1,865 milliard de dollars, pour mettre fin aux poursuites d'investisseurs, qui les accusaient d'avoir manipulé les prix sur le marché des swaps de défaut de crédit.

Nouvelle amende pour BNP Paribas. La  banque française versera 89 millions de dollars (78,4 millions d'euros), sur le total de 1,865 milliard de dollars que 12 banques ont accepté de payer pour mettre fin aux poursuites d'investisseurs, qui les accusaient d'avoir manipulé les prix et entravé la concurrence sur le marché des swaps de défaut de crédit (CDS), selon des documents judiciaires publiés vendredi soir à Manhattan. Reste que cette amende est sans commune mesure avec celle de près de 9 milliards de dollars infligée en juin 2014 à BNP Paribas par les autorités américaines, au titre de la violation d'embargos économiques américains. De plus, les banques américaines JPMorgan Chase et Morgan Stanley, ainsi que la Britannique Barclays, verseront à elles trois plus de la moitié de la somme de 1,865 milliard de dollars

Cet accord avait été annoncé en septembre mais on ignorait jusqu'alors la répartition des sommes entre les banques. Dans le détail, JPMorgan paiera 595 millions de dollars, Morgan Stanley 230 millions, et Barclays 178 millions. Outre BNP Paribas et ses 89 millions, les autres banques paieront entre 25 millions et 164 millions de dollars. Il s'agit de Goldman Sachs, de Credit Suisse, de Deutsche Bank, de Bank of America, de Citigroup, de HSBC, de Royal Bank of Scotland et d'UBS. L'International Swaps and Derivatives Association (Isda) versera 750.000 dollars et Markit, qui fournit des services de cotation de dérivés de crédit, 45 millions de dollars.

Le CDS est un instrument de couverture censé protéger l'investisseur contre tout risque de défaut d'un émetteur de dette, qu'il soit souverain ou corporate. Les plaignants affirmaient qu'ils avaient payé des prix injustifiés sur des CDS de la fin 2008 à 2013, du fait des pratiques des banques concernées, alors qu'une meilleure liquidité aurait dû au contraire faire baisser les prix. Le marché des CDS avait atteint un point culminant de 58.000 milliards de dollars en 2007, selon la Banque des Règlements internationaux (BRI), avant de redescendre à 16.000 milliards sept ans plus tard, les investisseurs ayant entretemps acquis une meilleure connaissance de ses risques (Reuters).