SNCF : Guillaume Pepy veut "proposer un billet sur trois à moins de 30 euros"

Par latribune.fr  |   |  503  mots
Cette stratégie implique une baisse des coûts et le président de la SNCF indique qu'il va "remettre une partie des effectifs sur le terrain", ce qui représente "un plan d'efficacité de 700 millions d'euros en trois ans" et que les effectifs ont baissé de 10% cette année "dans les services du siège".
Il faudra "trois à cinq ans" à la SNCF pour atteindre ce nombre de places à bas prix, a estimé ce vendredi Guillaume Pépy, évoquant l'horizon 2017.

"L'objectif, c'est d'avoir en gros un billet sur trois qui soit à tout petit prix, c'est-à-dire à moins de 30 euros." C'est ce qu'a déclaré ce vendredi Guillaume Pepy sur BFMTV/RMC.

 

"Il nous faut trois à cinq ans" pour atteindre ce nombre de places à bas prix, a-t-il estimé, évoquant l'horizon 2017. Dans un avenir beaucoup plus proche, "à partir du 7 janvier 2014", la SNCF, qui cherche à augmenter la fréquentation des trains avec des prix bas, "va vendre 500.000 billets TGV de plus à partir de 29 euros", a également annoncé Guillaume Pepy.

 

"On remplacera sept départs à la retraite sur dix"

 

Cette stratégie implique une baisse des coûts et le président de la SNCF indique qu'il va "remettre une partie des effectifs sur le terrain", ce qui représente "un plan d'efficacité de 700 millions d'euros en trois ans" et que les effectifs ont baissé de 10% cette année "dans les services du siège". "On remplace sept départs à la retraite sur dix", a-t-il ajouté.

 

Pour 2014, le président de la SNCF prévient qu'il y aura "des travaux comme jamais" sur le réseau ferroviaire : "on va changer les rails pour 1.700 kilomètres soit 3 fois plus qu'il y a dix ans" et "en Ile-de-France on va changer des aiguillages, deux fois plus qu'il y a deux ans".

 

"L'été prochain, on va fermer le RER C sans doute quatre à six semaines", a-t-il poursuivi. Ces travaux sont "absolument indispensables" car "je veux que d'ici 2 à 3 ans, le réseau des trains classiques soient au même niveau de qualité que celui du TGV", a souligné le patron.

 

130 nouveaux trains en 2014 en province et 35 en Ile-de-France

 

Il espère ainsi que le gouvernement prendra "vite" une décision "favorable" sur l'écotaxe dont les recettes devaient aider à financer les infrastructures de transport, notamment le rail. Déja reportée trois fois, cette taxe sur les poids-lourds, sensée inciter les entreprises à utiliser des modes de transports moins polluants, a été suspendue sine die fin octobre après avoir été l'objet de vives controverses.

 

Toujours pour 2014, la SNCF, qui compte 150.000 cheminots, verra l'arrivée d'environ 130 nouveaux trains en 2014 en province et 35 en Ile-de-France, selon Guillaume Pepy. Il prévoit une croissance de 2% en 2014 contre 0,5% en 2013 et une légère reprise du trafic ferroviaire de marchandise qui "va augmenter de 1 à 2%".

 

Pour téléphoner sans encombre dans les TGV, il faudra "attendre la 5G"

 

Côté emplois, Guillaume Pepy estime que "la SNCF va être sans doute parmi les trois premiers recruteurs de France en 2014" avec "7.000 personnes recrutées plus 500 emplois d'avenir", des contrats d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi.

 

Pour téléphoner sans encombre dans les TGV, il faudra "attendre la 5G", a indiqué M. Pepy, qui attend 5 millions de passagers pendant les vacances de Noël et mobilise près de 12.000 trains à cette occasion. Dans un pays où 73% des déplacements se font en voiture, le trafic TER est resté stable en 2013. Sur les lignes TGV, le trafic est en recul.