Les femmes de chambre des palaces obtiennent des hausses de salaires

Par latribune.fr avec AFP  |   |  297  mots
(Crédits : <small>DR</small>)
Le conflit a pris fin au Royal Monceau et au Park Hyatt Paris-Vendôme. Les personnels ont obtenu des revalorisations salariales après 35 jours de grève

"On a plus de pouvoir d'achat". Les femmes de chambre du Royal Monceau et du Park Hyatt Paris-Vendôme ont réussi à arracher cet automne de meilleurs salaires après avoir secoué le monde feutré des palaces parisiens par des grèves inédites.

Au bout de 35 jours de grève, femmes de chambre, gouvernantes, valets, équipiers, cuisiniers, serveurs, barmans et plongeurs du Royal Monceau ont voté la fin du mouvement jeudi et repris le travail dès vendredi, après avoir obtenu une augmentation de leurs salaires de 3% à 6%.

La désignation par la justice d'un médiateur fin octobre a permis de trouver une issue au conflit qui s'éternisait.

"On s'est battues durement pendant un mois et on a tenu. Cela a été un conflit très dur, mais notre rapport de force a payé. Nous n'avons pas obtenu la totalité de ce qu'on voulait, mais on a plus de pouvoir d'achat", a assuré à l'AFP Chafikha Gherabba, femme de chambre et élue CGT au comité d'entreprise.

Une augmentation de 22 à 103 euros par mois

La direction du palace s'est félicitée d'un accord de fin de conflit "à la satisfaction de toutes les parties concernées".

Les grévistes ont obtenu une augmentation de 22 à 103 euros par mois, selon les métiers. De plus, une prime annuelle de 150 euros sera accordée aux équipiers pour l'installation de mobilier à la demande et 6,5 euros pour chaque lit supplémentaire effectué par les femmes de chambre et les valets. Pour tous, la mutuelle sera prise en charge à 60% par l'employeur au lieu de 50% actuellement.

A l'origine, la revendication portait sur une hausse du taux horaire de deux euros, soit une augmentation mensuelle autour de 300 euros, une prise en charge de la mutuelle à 70% par l'employeur et une diminution de la cadence de travail.