Travail le dimanche : le gouvernement avance, Paris attend

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Le ministre du Travail, Xavier Darcos annonce que la loi sur le travail du dimanche sera "opérationnelle en totalité" fin septembre ", certaines dispositions pouvant être d'application immédiate, d'autres nécessitant un décret d'application. Des décrets que la mairie de Paris attend concernant le sort controversé de la Capitale.

Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a annoncé dans une interview publiée samedi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France que la loi sur le travail du dimanche serait "opérationnelle en totalité" fin septembre. Il précise que dès la parution du texte au Journal officiel, "certaines dispositions seront d'application immédiate, comme la possibilité pour les commerces alimentaires d'ouvrir jusqu'à 13 heures le dimanche (et non plus 12 heures). D'autres nécessiteront un décret d'application."
 

Sur le cas de Paris dont le Conseil constituionnel a censuré le statut spécial (avec initialement autorisations d'ouvrir le dilmanche soumises au feu vert du préfet et non du maire, contrairement aux autres régions), le ministre considère qu'"il n'est pas nécessaire que tout Paris soit classé en commune touristique. J'ai demandé au préfet de Paris de conduire une étude pour avoir une vision très claire des zones touristiques qu'il faudrait étendre ou créer. La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) sera associée à cette réflexion et je rencontrerai ensuite, d'ici fin septembre, le maire de Paris et ceux des arrondissements. Paris compte déjà sept zones touristiques. On peut aller plus loin, notamment sur le boulevard Haussmann et aux alentours des Champs-Elysées. Je n'imagine pas que le maire de Paris puisse être contre ces extensions".

Cette petite phrase très politique souligne en effet le dilemme de Bertrand Delanöe. Officiellement, le parti socialiste auquel il appartient est contre le travail dominical. Mais les commerçants font pressions sur la mairie de Paris pour qu'elle fasse preuve de plus de souplesse sur le sujet. Le projet initial qui donnait autorité au préfet sur le sujet permettait au maire de Paris de ne pas se rtrouver en première ligne. Ce sera désormais le cas avec la décision du Conseil constitutionnel.

Lyne Cohen-Solal, adjointe PS au maire de Paris en charge du Commercea indiqué samedi à l'AFP (Agence France Presse) que la mairie "attend les décrets d'application car c'est différent de savoir si dans les zones touristiques de Paris, les salariés seront payés doubles, s'ils travailleront d'office, si ce sera 5, 10 ou 52 dimanche par an". A ses yeux, il est "un peu trop tôt pour déterminer les zones" à vocation touristique, mais "on ne fera pas ce qui est prévu par le gouvernement" en passant tout Paris en zone touristique. Bertrand Delanoë a indiqué préférer une alternance de "quartiers touristiques très vivants avec des quartiers plus calmes".