Casino en position dominante à Paris, selon l'Autorité de la concurrence

Par latribune.fr avec AFP  |   |  279  mots
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La position du groupe de supermarchés Casino (Monoprix, Franprix...) dans Paris intramuros, où celui-ci détient plus de 60% des surfaces de vente, empêcherait les autres enseignes de s'y installer, a estimé mercredi l'Autorité de la concurrence.

L'Autorité de la concurrence accuse les supermarchés Casino de position dominante dans Paris intra-muros. Avec ses magasins tels que Monoprix ou Franprix, le groupe Casino détient plus de 60% des surfaces de vente, ce qui est un "obstacle à la concurrence", selon l'Autorité.

Pour renforcer la concurrence, l'Autorité recommande "comme elle l'a dit à plusieurs reprises" la "suppression" de la procédure d'autorisation administrative pour les commerces de plus de 1.000 mètres carrés, c'est-à-dire faciliter l'implantation de grands supermarchés et d'hypermarchés, pour l'heure cantonnés à la périphérie de la capitale. Elle plaide également pour une nouvelle disposition légale lui permettant si nécessaire une "injonction de cessions de magasins" aux chaînes de supermarchés à la position trop dominante.

L'importante présence des magasins Casino à Paris s'explique notamment par les nombreuses acquisitions effectuées par le groupe. Entre 1998 et 2000, Casino a racheté -- avec le feu vert des autorités de la concurrence -- l'enseigne Franprix/Leader Price, historiquement très présent à Paris, et acquis 50% de Monoprix, qu'il a relancé avec succès vers le haut de gamme.

Même si "la réussite du groupe Casino peut donc être imputée à sa stratégie et à ses mérites propres (...),"la position aujourd'hui détenue par cet opérateur sur le marché parisien de la grande distribution à dominante alimentaire constitue un obstacle à la concurrence", poursuit l'Autorité de la concurrence dans un communiqué. "Elle paraît en outre difficilement réversible, à moins qu'une intervention significative sur la structure du marché et la répartition du parc de magasins puisse être lancée", selon l'autorité, qui avait été saisie par la Ville de Paris.