Premières fermetures de "drives" : une auto-régulation du marché avant la réglementation ?

Par Nabil Bourassi  |   |  267  mots
L'annonce du gouvernement de règlementer la distribution "drive" pour éviter la conccurrence déloyale a eu un effet auto-régulatoire sur les enseignes Reuters
Alors que le gouvernement veut mieux réglementer ces points de retraits de commandes réalisées par internet , les grandes enseignes passent en revue un réseau qui a grandi trop vite...

Fin de l'âge d'or du drive ? Les grandes enseignes de distribution sont en train de passer en revue leur réseau de ces points de retraits de commande, après deux années de développement frénétique. D'après le magazine spécialisé LSA, Carrefour va fermer son drive de Tours ouvert en 2011. Ce point de livraison souffrait d'une forte pression concurrentielle puisque dans la même zone, deux autres drives étaient également installés. Un drive Auchan a également baissé le rideau dans le Nord après deux ans d'activité.

>> Lire aussi : Le drive menace-t-il l'hypermaché?

La course au drive

Il faut dire que le drive a l'immense avantage de ne pas être soumis à la réglementation de l'aménagement commercial. Du coup, les grandes enseignes d'hypermarchés se sont lancées dans une course effrénée à l'ouverture de ces nouveaux points de distribution affranchis du carcan réglementaire qui limite considérablement leur développement. Si le drive était initialement une annexe d'un hypermarché déjà installé,  il est devenu très rapidement autonome. Il n'est plus étonnant aujourd'hui de trouver un drive Casino en face d'un hypermarché Leclerc.

Vers une plus grande réglementation

Le gouvernement souhaite changer les règles de permis de construire afin de rapprocher les normes de celles des hypermarchés. Pour mémoire, au-dessus de 1.000 mètres carrés, la construction d'une grande surface commerciale est soumise à l'autorisation d'une commission départementale d'aménagement commercial. Les drives pourraient également être soumis à la taxe sur les surfaces commerciales qui a remplacé la taxe professionnelle.