Une salariée voilée refuse de vendre du champagne chez Marks & Spencer

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Une porte-parole de Marks & Spencer a expliqué que la politique de la chaîne "depuis des années" était d'essayer d'offrir une "fonction appropriée" aux employés dont la religion interdit de toucher à certaines boissons et aliments comme du porc. Par exemple en les affectant "au rayon vêtements" ou "à la boulangerie".
La chaîne britannique de magasins était menacée de boycott ce lundi après qu'une employée musulmane a refusé de vendre une bouteille de champagne à un client pour raisons religieuses

"J'avais une bouteille de champagne à la main et la dame, qui portait un voile, s'est confondue en excuses mais m'a expliqué qu'elle ne pouvait pas me prendre à la caisse. Elle m'a dit d'attendre qu'un autre employé du magasin soit disponible. J'étais déconcerté, cela ne m'était encore jamais arrivé."

Voilà ce qu'a raconté un client de chez Marks & Spencer au journal le Sunday Telegraph. Des déclarations qui ont immédiatement suscité une vive polémique outre-Manche.

Un groupe Facebook appelant au boycott du magasin a attiré déjà plus de 8.000 "likes"

Car depuis, plusieurs autres clients ont fait état de cas similaires et la polémique a commencé à enfler.

La page Facebook officielle de l'enseigne a été inondée de messages de protestations et un groupe Facebook appelant au boycott du magasin avait attiré plus de 8.000 "likes" lundi matin.

Marks & Spencer essaie d'offrir une "fonction appropriée" à ses employés "depuis des années"

Une porte-parole de Marks & Spencer a expliqué que la politique de la chaîne "depuis des années" était d'essayer d'offrir une "fonction appropriée" aux employés dont la religion interdit de toucher à certaines boissons et aliments comme du porc.

Par exemple en les affectant "au rayon vêtements" ou "à la boulangerie". Elle a ajouté que la politique s'appliquait à l'ensemble de ses 700 magasins au Royaume-Uni et à toutes les religions.

Dans le cas à l'origine de la polémique, M&S a dit regretter que l'employée en question se soit retrouvée à la caisse et "que le règlement n'ait pas été appliqué" en l'occurrence. Des concurrents de M&S, tels que Tesco, Morrisons ou Asda ont indiqué qu'ils respectaient les croyances de leurs employés et qu'ils évitaient, le cas échéant, de les affecter à la caisse. "Cela ne ferait aucun sens", a réagi Tesco.