Pourquoi Monoprix a décidé d'accepter les bitcoins

Par latribune.fr  |   |  379  mots
"Ne pas croire au bitcoin, ce serait comme ne pas croire aux réseaux sociaux il y a quelque temps", selon Patrick Oualid, directeur du e-commerce chez Monoprix. (Photo : Reuters)
Le directeur du e-commerce de Monoprix estime que d'ici 3 à 5 ans, le bitcoin sera devenu incontournable pour le e-commerce. L'enseigne compte accepter la monnaie virtuelle d'ici 2015.

Dans le débat sur le bitcoin, Monoprix a choisi son camp. Dans un interview publiée mercredi dans le Journal du net, Patrick Oualid, directeur du e-commerce de Monoprix (groupe Casino) a annoncé que l'enseigne de grande distribution française serait prête à accepter les paiements en bitcoins. Si possible d'ici la fin de l'année.

"Dès la fin 2014" ?

"Chez Monoprix, nous sommes plusieurs à y croire. Les bitcoins ne sont pas un feu de paille (...) nous devons nous y mettre, c'est dans notre ADN" de défricheur, a déclaré Patrick Oualid, directeur e-commerce chez Monoprix, dans une interview au Journal du Net.

Le responsable indique que l'enseigne pourrait accepter les paiements dans cette monnaie virtuelle "peut-être dès la fin 2014" :

"Techniquement, cela ne me parait pas très difficile à intégrer. De cette manière, si l'éclosion se produit en 2015, nous serons prêts", explique M Oualid.

Concernant la mise en place, "la priorité serait le site, mais nous abordons toujours simultanément les canaux web et mobile. Donc par extension, les magasins seraient sans doute concernés aussi", indique-t-il.

"Ne pas croire au bitcoin est une erreur"

Le bitcoin, monnaie virtuelle contre laquelle plusieurs gouvernements ont émis des mises en garde, n'est pour l'instant utilisée en France que par différents petits sites internet. Monoprix pourrait donc devenir la première grande enseigne à l'adopter dans l'Hexagone.

"Le bitcoin fait effectivement l'objet d'une défiance monumentale", notamment en France. "On n'a pas encore bien compris l'ampleur du sujet. Pourtant je suis convaincu que ne pas y croire, ce serait comme ne pas croire aux réseaux sociaux il y a quelque temps", argumente le directeur.

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"Ne pas croire à l'apport du bitcoin dans le transactionnel, c'est également une erreur", affirme Patrick Oualid, reconnaissant toutefois qu'il est "encore bien trop tôt pour en espérer un chiffre d'affaires significatif".

"Si le bitcoin ne nous apporte pas de ventes sonnantes et trébuchantes, cela n'a pas d'importance. En nous positionnant dès maintenant (...), nous démarrons notre courbe d'apprentissage. Au contraire des acteurs qui attendront 3 à 5 ans et essuieront les plâtres au moment où il sera peut-être déjà entré dans les moeurs."