Deux marchés emblématiques des puces de Saint-Ouen redeviennent français

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Paul Bert cohabite avec 13 autres marchés à Saint-Ouen (Seine-Saint Denis). Photo B.Leroux (via Flickr)
Jean-Cyrille Boutmy, le PDG de Studyrama, a confirmé ce mardi avoir racheté au duc de Westminster les marchés d’antiquaires Serpette et Paul-Bert, situés à Saint-Ouen (93).

Deux des plus célèbres marchés d'antiquité, Serpette et Paul-Bert, situés dans ce haut lieu du tourisme en région parisienne que sont les puces de Saint-Ouen, battaient pavillon britannique depuis 2005. Il appartenaient à la société Grosvenor, propriété du duc de Westminster.

Le Français Jean-Cyrille Boutmy, PDG du groupe de médias Studyrama, consacré à la vie étudiante, a indiqué ce mardi à l'AFP les avoir rachetés, confirmant une information divulguée plus tôt dans la journée par les Échos.

Dans la collection personnelle de Jean-Cyrille Boutmy

Jean-Cyrille Boutmy étoffe ainsi sa collection de société parisiennes emblématiques. Il est en effet le propriétaire de la Société des Cendres,  dont l'activité principale consiste depuis 1859 à récolter les poussières de métaux précieux auprès des joaillers pour les revendre aux prothésistes dentaires. Son usine du Marais a été récemment revendue pour devenir le prochain magasin de la chaîne de textile nippone Uniqlo. 

Le montant de la transaction effectuée à titre personnel par l'homme d'affaires de 48 ans s'approche des 25 à 30 millions d'euros, selon le quotidien. C'est par "passion du lieu" qu'il dit avoir décidé d'acheter ces marchés qui accueillent près de 5 millions de visiteurs par an. "Mon objectif, c'est de conserver le côté précurseur et éclectique des deux marchés tout en accompagnant leur montée en gamme", a-t-il confié à l'AFP.

7 hectares de marché au puces

Paul-Bert et Serpette cohabitent avec 12 autres marchés d'antiquaires dans un espace de 7 hectares où travaillent près de 2.500 brocanteurs. Malgré des tentatives de modernisation avec notamment la vente d'objets de grands noms du design comme Starck, les puces de Saint-Ouen souffrent encore de leur vétusté. Au mois d'août dernier un toit s'est ainsi effondré, sans faire de victimes.