DoctiPharma (Lagardère) interdit de vente de médicaments en ligne

Par latribune.fr  |   |  264  mots
L'activité de vente en ligne de médicaments est très limitée en France: "sur 22.401 officines recensées au 1er janvier 2015, seules 301 ont développé un site internet" selon l'Autorité de la concurrence.
La justice française a ordonné à DoctiPharma, filiale de Doctissimo (groupe Lagardère Active) "de faire cesser" son exploitation. Le groupe espérait devenir le"référent" de la pharmacie en ligne.

Une grande victoire pour les pharmaciens d'officine. La justice française a jugé "illicite" mardi 1er juin la vente de médicaments sans ordonnance sur le site DoctiPharma, filiale de Doctissimo (groupe Lagardère Active), et a "ordonné de faire cesser son exploitation".

L'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) "se félicite" dans un communiqué mercredi, que le tribunal de commerce de Nanterre lui ait donné raison "puisque cette société commerciale n'a pas qualité de pharmacien d'officine et ne peut exercer cette activité, ni comme vendeur ni comme intermédiaire dans la vente de médicaments".

"La décision est parée de l'exécution provisoire, ce qui démontre que le juge a été sensible à l'urgence de faire cesser ce commerce illégal", indique encore l'UDGPO.

Une commercialisation autorisée depuis 2014 pour les médicaments sans ordonnance

C'est un coup dur pour le groupe de presse Lagardère Active qui avait lancé en novembre 2014 le site DoctiPharma, filiale à 100% du site d'information santé Doctissimo, avec l'ambition d'en faire le "référent" de la pharmacie en ligne.

Depuis 2013, la commercialisation sur internet est autorisée pour les médicaments sans ordonnance et limitée aux pharmaciens inscrits à l'Ordre national des pharmaciens, ce qui fait qu'en pratique l'activité est adossée à une pharmacie.

L'activité de vente en ligne de médicaments est très limitée en France: "sur 22.401 officines recensées au 1er janvier 2015, seules 301 ont développé un site internet à cet effet", soit 1,34%, ou encore "dix fois moins qu'en Allemagne", révélait l'Autorité de la concurrence en avril.

(Avec AFP)