Pratiques commerciales trompeuses : Amazon et 18 autres sites verbalisés

Par latribune.fr  |   |  359  mots
"On peut dire que le système de fausses promotions est assez généralisé dans l'e-commerce", explique Vincent Designolle, directeur de cabinet de la DGCCRF.
Alors que plus de la moitié des Français réalisent des achats sur internet, l'enquête de la DGCCRF épingle de nombreuses entreprises connues.

Dix-neuf entreprises d'e-commerce, dont Amazon, ont été verbalisées en France pour pratiques commerciales trompeuses et ont été condamnées à des amendes d'un montant total de 2,4 millions d'euros, révèle Le Parisien jeudi.

"La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a enquêté pendant des mois sur l'arnaque des fausses promotions sur internet, et des grands noms du web ont été condamnés à une forte amende", écrit le quotidien.

Amazon, Zalando, le Comptoir des cotonniers à l'amende

"Dix-neuf entreprises d'e-commerce ont été verbalisées pour pratiques commerciales trompeuses. Au total, nous avons proposé des transactions pénales dépassant 2,4 millions d'euros. 1,5 million d'euros a déjà été payé par Amazon, Zalando et le Comptoir des cotonniers, 490.000 euros ont été refusés par H&M, GrosBill, Darel et Netquattro, mais la procédure continue", déclare au journal Vincent Designolle, directeur de cabinet de la DGCCRF.

"Pendant plusieurs mois, nous avons réalisé des relevés de prix sur quelques produits. En cas de doute, nous avons demandé des justificatifs ou fait des perquisitions. Et, en définitive, on peut dire que le système de fausses promotions est assez généralisé dans l'e-commerce", poursuit M. Designolle qui précise que les "contrôles" se poursuivent sur "ces sites et d'autres encore".

"Tours de passe-passe"

"Entre fin 2015 et courant 2016, les 19 entreprises d'e-commerce ont été prises en flagrant délit de tromperie commerciale", selon le journal qui détaille les "tours de passe-passe pour leurrer l'internaute: des +soldes+ au même prix de vente qu'avant le lancement, des prix de référence revus à la hausse pour afficher un pourcentage de promo plus alléchant, ou encore des réductions à ne pas louper, soi-disant limitées dans le temps, mais qui se renouvellent en réalité toute l'année..."

"Les enquêtes de la DGCCRF se poursuivent en 2017 pour assurer au consommateur qu'une bonne affaire est toujours une bonne affaire", assure au Parisien Martine Pinville, la secrétaire d'Etat chargée du Commerce. Le quotidien rappelle que 35 millions de Français achètent sur internet.

(Avec AFP)