Les associations s'inquiètent du manque de rajeunissement des donateurs

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Deux militantes d'Amnesty international, devant la fontaine des Innocents, à Paris.
La hausse des dons collectés par les 91 membres du syndicat interprofessionnel France Générosités est estimée à 2,5% en 2016, grâce notamment a une plus grande générosité des particuliers. Mais, bémol, les 25-34 ans ne représentent que 12% du total des donateurs.

Les dons aux grandes associations et fondations ont continué de progresser en 2016, selon le dernier baromètre du syndicat professionnel France Générosités publié lundi. La hausse des fonds collectés auprès des particuliers par les 91 membres de ce syndicat (parmi lesquels Action contre la faim, AFM-Téléthon, Amnesty International, Unicef, Sidaction...) est estimée à 2,5% en 2016, d'après un panel de 21 associations et fondations cumulant plus de la moitié des dons (inférieurs à 1.500 euros).

Si les dons ont continué d'augmenter en 2016, c'est parce que les donateurs existants ont été plus généreux, estime France Générosités dans un communiqué. Mais le panel des donateurs peine à se renouveler et à rajeunir, observe le syndicat pour expliquer ses inquiétudes. En 2016, les donateurs fidèles ont ainsi représenté 92% de la collecte globale.

| Lire aussi : Humanitaire : quelles sont les ONG les plus efficientes en matière de dons ?

Ces donateurs fidèles sont âgés puisque, parmi ceux qui donnent régulièrement (au moins une fois par an), on retrouve 29% de personnes de 65 ans et plus, mais seulement 12% de 25-34 ans. Les moins de 35 ans réagissent surtout à l'actualité et ce sont souvent des causes ponctuelles qui suscitent leurs dons. Près d'un Français sur deux (46%) dit donner au moins une fois par an.

Le don par chèque a encore la cote

Tous âges confondus, les causes les plus plébiscitées sont la protection de l'enfance, devant la lutte contre l'exclusion et la pauvreté, la recherche médicale et l'aide aux personnes handicapées.

Les habitudes de paiement changent, avec un tassement des dons par chèques (qui représentent tout de même 56% des dons), d'un montant moyen de 63,90 euros (-60 centimes) et une progression des dons par prélèvement automatique (44% des dons), d'un montant moyen de 13,40 euros (+40 centimes). Les dons collectés en ligne représentent désormais 8% du total , avec un montant moyen de 103 euros (+60 centimes). Quant au don par SMS, il a été mis en place en décembre 2016, afin d'adapter la solidarité aux nouvelles technologies et de sensibiliser des donateurs plus jeunes.

____________

Étude réalisée par Kantar Public pour France Générosités auprès d'un échantillon de 2.091 personnes, interrogées en face-à-face du 23 au 30 mars.