Club des premiers palaces français : le Ritz et le George V recalés

Par latribune.fr  |   |  457  mots
Le Grand Hôtel Cap Ferrat - DR
Sur les quatorze hôtels de luxe français qui briguaient la classification "palace", huit ont finalement été retenus dont quatre à Paris.

Combien d'hôtels de luxe incarnent l'excellence à la française et méritent la dénomination "palace"? Huit, selon Atout France, l'organisme de promotion touristique chargé d'instruire la première phase d'éligibilité  (taille minimale de chambre, nombre de suites, etc.). Quatre à Paris : Le Bristol, le Meurice, le Park Hyatt Vendôme et le Plaza-Athénée et quatre en province: les Airelles et Cheval Blanc à Courchevel, l'Hôtel du Palais à Biarritz et le Grand-hôtel du Cap-Ferrat.

"Un palace n'est pas un espace enfermé entre quatre murs. C'est une sorte de roman, de lieu mythique" où le client "s'avance comme dans un royaume des Mille et une nuits", a déclaré Dominique Fernandez. Caractère exceptionnel de l'établissement, excellence du service, de la restauration, etc; autant de critères subjectifs donc sur lesquels le jury a dû trancher.

Deux grands absents

A la surprise générale, n'ont été retenus ni le George V ni le Ritz, à Paris."Quand on décerne le prix Goncourt, on ne dit pas pourquoi le rival a perdu" a expliqué l'académicien Dominique Fernandez, président du jury "palace". La victoire est amère pour François Delahaye, patron du groupe Dorchester dont deux des hôtels (Meurice et Plaza-Athénée), ont reçu la précieuse distinction car "le jury s'est décrédibilisé en ne sélectionnant pas" ses deux confrères parisiens.

Pour Christian Manteï, le patron d'Atout France, la dramatisation est "exagérée" car "le George V et le Ritz ont entamé des travaux" tout en rappelant que cette première liste présentée est amenée à accueillir de nouveaux établissements.

Nouvelle chance

En effet, de nouveaux établissements devraient rejoindre les huit palaces en novembre prochain. Candidats recalés et  nouveaux postulants ont jusqu'au 30 juin pour déposer leurs dossiers. Certains critères ont même été assouplis, a indiqué le secrétaire d'Etat au Tourisme Frédéric Lefebvre. L'un de ces critères concerne notamment les hôtels en travaux. Ainsi ceux ayant rouvert après de lourds travaux de rénovation devront patienter six mois au lieu de 24.

Valoriser les hôtels d'exception

Libre jusque-là, l'appellation Palace a depuis novembre dernier des critères précis d'attribution et ce afin de résister à une concurrence internationale ardue. En 2008 déjà, une cinquième étoile s'était ajoutée au classement hôtelier français. 127 établissements français arboraient ainsi cette cinquième étoile (à partir de 500 euros la nuit en province, 600 à 800 euros à Paris jusqu'à plusieurs milliers d'euros).

Or, compte tenu des performances enregistrées par l'hôtellerie de luxe en 2010, supérieures au reste du secteur, les professionnels ont estimé qu'il fallait encore faire sortir du lot quelques "hotels d'exception".