Affaire DSK : le petit mail embarrassant d'un cadre du Sofitel

Par latribune.fr  |   |  337  mots
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Xavier Graff, un cadre d'Accor, le groupe hôtelier auquel appartient la marque Sofitel, fait l'objet d'une procédure disciplinaire. Le club DSK évoque "une possible affaire d'Etat".

Le groupe hôtelier Accor, dont la chaîne Sofitel fait partie, vient d'annoncer que Xavier Graff, directeur de la gestion des risques faisait l'objet d'une procédure disciplinaire. La raison ? Il n'a pas observé le devoir de réserve qui s'impose dans l'exercice de sa fonction. Il a en effet envoyé un mail qualifié d' "embarrassant" et faisant suite à l'affaire DSK, qui s'est déroulée au Sofitel de New York.

Ce mail avait comme destinataire le colonel Thierry Bourret, patron de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (OCLAESP) et spécialiste du dopage sur le Tour de France. Son contenu, reproduit par l'hebdomadaire Le Point : "au Sofitel NY, nous avons réussi à "faire tomber" DSK . Nous espérons que l'OCLAESP arrivera à faire tomber quelques cyclistes tricheurs cet été".

Xavier Graff était de permanence le 14 mai le jour où l'ancien président du FMI a été interpellé à New York. 

Le club DSK a réagi à ces révélations dénonçant dans un communiqué "une possible affaire d'Etat dont [il demande] des explications claires et précises au président de la République". Il ajoute que "les multiples connections surprenantes entre le groupe français Accor, propriétaire de la chaîne hôtelière Sofitel, et le cabinet du président de la République ainsi que des fonctionnaires de police sous l'égide de Claude Guéant interrogent les citoyens français (...) Si le gouvernement n'a rien à cacher, il n'y a pas de raison qu'il ne donne pas une suite favorable à une demande qui semble légitime dans une grande démocratie comme la France".

Le club DSK est un comité de soutien politique à Dominique Strauss-Kahn créé il y a un an pour "créer une alternative durable à la gauche".

Vendredi, Le Monde rapportait que selon Xavier Graff, le mail n'était qu'une "plaisanterie". Une plaisanterie qui pourrait couter cher à la carrière du directeur de la gestion de la gestion des risques du groupe Accor.