Gevrey-Chambertin : l'investisseur chinois veut rassurer les viticulteurs

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  325  mots
Une dégustation de vins français lors du "Vinexpo Asia-Pacific", le 29 mai 2012 à Hong-Kong -Copyright Reuters
L'investisseur chinois qui a acquis au printemps dernier le château de Gevrey-Chambertin et ses vignes s'est voulu rassurant vendredi, expliquant via un communiqué d'un de ses conseillers qu'il s'inscrivait dans la durée en faisant travailler professionnels et viticulteurs de la région.

Après l'émoi suscité par le rachat du château de Gevray-Chambertin et de son domaine viticole par un investisseur chinois, ce dernier a tenu à mettre fin à la polémique. "En mai dernier, un groupe d'amateurs de grands vins de Bourgogne, par ailleurs grands collectionneurs asiatiques et européens, s'est porté acquéreur du Château de Gevrey-Chambertin", a rappelé dans un communiqué à l'AFP un conseiller de l'homme d'affaires en question, Louis Ng Chi Sing, principal investisseur.

L'exploitation du domaine et la rénovation du château confiées à des Français

Les anciens propriétaires du château classé du XIIe siècle "ont notamment retenu leur offre, car celle-ci proposait de confier sur une très longue période les 2,3 hectares de vignes à deux vignerons de Gevrey (un domaine très réputé et un jeune vigneron)", a ajouté le conseiller, qui n'a pas souhaité communiquer son patronyme à l'agence de presse.

Le château, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques "sera rénové par un architecte français du Patrimoine, reconnu pour ses réhabilitations en Bourgogne", selon le communiqué. Les travaux seront aussi "réalisés par des entreprises régionales spécialisées dans la restauration de bâtiments historiques permettant au château de redevenir un des plus beaux bâtiments de la Côte d'Or viticole", a-t-on encore voulu rassurer.

L'investisseur chinois "est un amoureux de la Bourgogne"

Ce rachat d'un montant record -8 millions d'euros- a réveillé les craintes des viticulteurs locaux qui redoutent une "déferlante" d'investisseurs étrangers en Bourgogne, avec pour conséquence une flambée des prix du foncier car le château était estimé entre 3 et 3,5 millions d'euros. L'investisseur asiatique, propriétaire de salles de jeux à Macao, "est un amoureux de la Bourgogne et de Gevrey" qui va "mettre beaucoup d'argent pour la restauration du château" avait pour sa part indiqué jeudi le maire socialiste de la commune, Jean-Claude Robert.