La France veut améliorer l'accueil des touristes à coup de "centaines de millions d'euros"

Par latribune.fr  |   |  345  mots
La série de mesures présentées par le Quai d'Orsay insiste également sur le développement du numérique. (Crédits : REUTERS/Mal Langsdon)
Les touristes ne dépensent pas assez en France. La faute à la qualité de l'accueil, "pas extraordinaire", selon le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui annonce ce jeudi la création d'un fonds d'investissement dédié au tourisme confortablement doté, promet-il.

Première destination touristique mondiale avec 83,7 millions de touristes par an, la France n'est pourtant que quatrième en ce qui concerne les dépenses des touristes internationaux. "La France est en tête des destinations, mais, pour l'accueil, ce n'est pas toujours extraordinaire", a résumé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, également en charge du tourisme, jeudi 11 juin lors d'un entretien à RMC et BFMTV. Face à ce constat, il a a annoncé la création d'un fonds d'investissement tourisme "doté de plusieurs centaines de millions d'euros" :

"Avec la Caisse des dépôts, nous créons un fonds d'investissement tourisme, doté de plusieurs centaines de millions d'euros, qui va permettre aux hôteliers d'emprunter. Le commissariat à l'investissement va aussi nous aider, la banque publique d'investissement (Bpifrance)" aussi, a-t-il indiqué.

Il détaillera également  à la mi-journée une série de mesures pour améliorer l'accueil des touristes en France.

Campagne à la télé et développement du numérique

Le Conseil de promotion du tourisme, chargé de dessiner une stratégie pour la France à l'horizon 2020, rend en effet ce jeudi un rapport avec 40 propositions concrètes. D'après Le Figaro, les propositions incluent "la délivrance en 48 heures de visas à d'autres nationalités, notamment en Asie du Sud-Est".

"Il faut former les gens, qu'ils parlent différentes langues, faire une grande campagne à la télé, que quand les touristes arrivent à l'aéroport ils soient bien accueillis", a souligné Laurent Fabius, ajoutant qu'"il y a des hôtels qui vieillissent, et que dans les sites d'œnologie il n'y a pas assez d'hôtels de bonne qualité".

La série de mesures présentées par le Quai d'Orsay insiste également sur le développement du numérique: "l'ensemble de la profession touristique doit être très forte en numérique", et il faut aussi que "les sites ne puissent pas être confisqués par des sites américains qui au passage prélèvent 20 ou 30% à nos hôteliers", a ajouté Laurent Fabius, faisant référence à Booking ou Expedia.

(Avec AFP)