La CGT SNCF change de tête, pas forcément de ligne

Par latribune.fr  |   |  305  mots
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Selon son pugnace prédécesseur Didier le Reste, Gilbert Garrel est "un rassembleur" qui fait consensus parmi les cheminots et s'est révélé bon négociateur.

Didier Le Reste, emblématique "patron" de la CGT des cheminots, a cédé vendredi la place à Gilbert Garrel, un cadre de la SNCF plus discret mais tout aussi déterminé que son mentor.

Les cheminots ont pris une part active tout au long de l'année dans les mobilisations interprofessionnelles contre la réforme des retraites.

Didier Le Reste, qui occupait le fauteuil depuis dix ans, part officiellement à la retraite à l'âge de 55 ans mais envisage de se lancer dès la fin de l'année dans la politique au sein du Parti communiste.

"Succéder à Didier Le Reste, c'est succéder à un personnage", a dit Gilbert Garrel vendredi sur France Info, en marge du 41e congrès du syndicat.

"Ce qui est rassurant, c'est de voir les militants. Il y a une dynamique énorme", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'attacherait lors de son mandat à défendre la mission de service public de la SNCF, en particulier du fret.

Selon Didier le Reste, Gilbert Garrel est "un rassembleur" qui fait consensus parmi les cheminots et s'est révélé bon négociateur.

Fait nouveau, c'est la première fois qu'un cadre de la SNCF accède au poste de numéro un du principal syndicat de l'entreprise (39%).

Issu d'une famille de mineurs cévenols, Gilbert Garrel, 51 ans, a commencé en 1983 comme conducteur de train avant de devenir cadre dix ans plus tard en formant des conducteurs de l'entreprise publique.

Dans L'Humanité, le nouveau secrétaire général semble écarter tout changement de ligne. "L'orientation de notre fédération, ses prises de position sont le fruit d'une élaboration collective", dit-il.

De fait, le bureau national du syndicat reste inchangé à l'exception de départs à la retraite qui ne seront pas remplacés.

La fédération CGT des cheminots revendique 27.800 adhérents en activité.