Les "low cost" continuent leur irrésistible ascension dans le ciel français

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  397  mots
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Les compagnies à bas coûts ont transporté 19% des passagers français et près de 30% en régions. Leur trafic a bondi de 5,75% en 2010, à 28 millions de passagers. Elles pourraient représenter 35% du trafic des aéroports régionaux dans cinq ou six ans.

Rien n'arrête l'ascension des compagnies à bas coûts dans l'Hexagone, en particulier sur les aéroports régionaux, où l'emprise d'Air France est moins forte qu'à Paris. Alors que ces compagnies représentent aujourd'hui 19,6% du trafic français, elles pèsent près de 30% en régions (29,2%). "Nous sommes pas au bout du système car les "low cost" représentent une forme d'économie acceptée", a indiqué ce lundi Jacques Sabourin, délégué général de l'Union des aéroports français (UAF) lors de la présentation des résultats du secteur en 2010. Et d'ajouter : "les "low cost" devraient représenter 35% d'ici à cinq à six ans sur les aéroports régionaux".

En 2010, les Ryanair, Easyjet ou autres Vueling ont transporté plus de 28 millions de passagers au départ (ou à destination) de France, en hausse de 5,75% par rapport à 2009. Un rythme supérieur à la croissance globale du trafic (+1,3%), à 151,8 millions de passagers.

Par rapport à 2006, les "low cost" ont transporté 11 millions de passagers supplémentaires.

En province, les aéroports de Nice et Beauvais sont au coude à coude pour la place du premier aéroport "low cost" français (2,9 millions de passagers chacun). Mais le premier voit son trafic baisser de 6,22%, quand le second, tiré par Ryanair, poursuit sa croissance de manière effrénée (+13%), qui le propulse au huitième rang des aéroports français. Derrière eux, Lyon (+10,8%), Bordeaux (en raison de l'ouverture d'un terminal à services simplifiés, dit à bas coûts), avec une hausse de 57%, à Nantes (+69%) ou à La Rochelle (+15%) enregistrent de belles croissances.

Il est à noter que les "low cost" sont très présentes à Paris, en particulier à Orly (+7,44%), où elles représentent environ un quart du trafic.

Interrogé sur le poids des subventions déboursées par les collectivités pour attirer les compagnies à bas coûts, Claude Terrrazzoni, président de l'UAF, dit ne pas pouvoir répondre. Il précise : "il y a deux sortes de compagnies "low cost". Ryanair et les autres ; Easyjet, Flybe, Vueling... payent les mêmes tarifs aéroportuaires que les autres compagnies". Concernant Ryanair, les prix différent selon les aéroports. Ceux avec qui Ryanair négocie depuis longtemps payent plus que les nouveaux aéroports. Ces subventions accordées à Ryanair en contrepartie d'une desserte de l'aéroport ont été dénoncées par deux aéroports : Angoulême et Pau.