La SNCF prépare un TGV low cost

Par latribune.fr  |   |  583  mots
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La SNCF va mettre en place des liaisons internationales en autocar, disponibles pour les Jeux Olympiques de Londres en juillet, et travaille à l'élaboration d'une offre de TGV low cost.

La SNCF va lancer des liaisons internationales par autocars, offre qui pourrait être disponible pour les jeux Olympiques de Londres qui débutent le 27 juillet, et travaille à l'élaboration d'une offre de TGV low cost, selon la directrice générale de SNCF Voyages Barbara Dalibard. "Nous travaillons au lancement d'une offre de qualité, confortable et populaire, sur les trajets internationaux", a expliqué Barbara Dalibard, dans un entretien au quotidien économique Les Echos de vendredi.

"La demande de transport collectif reste forte et la SNCF souhaite y répondre en mettant en place de nouvelles activités, complémentaires du train", a-t-elle précisé. "L'objectif est ainsi de prendre des parts de marché à la voiture, par rapport à laquelle l'autocar représente un moyen de transport nettement plus écologique et très sécurisé". "Nous devons encore obtenir un certain nombre d'autorisations, mais nous espérons être prêts pour les jeux Olympiques de Londres", a indiqué Barbara Dalibard, en précisant que la plateforme de correspondances ("hub") du réseau devrait se trouver à Lille pour desservir les grandes capitales européennes: "Paris, Londres, Bruxelles et Amsterdam dans un premier temps".

Concurrencer Eurolines et Megabus

Barbara Dalibard a précisé que les autocars "Speed" -nom de code de la nouvelle offre, précisent Les Echos- n'utiliseront pas la gare routière de Paris. La SNCF a "sollicité la mairie de Paris pour trouver un site proche du périphérique, simple d'accès pour nos clients et sécurisé".

Avec cette nouvelle offre commerciale, la SNCF va concurrencer Eurolines ainsi que Megabus, filiale du transporteur britannique Stagecoach dont les services entre Londres et Paris ont débuté le 12 avril, avec des prix commençant à partir d'un euro. "L'arrivée sur le marché d'un concurrent comme Stagecoach est un challenge supplémentaire. Mais nous avons les moyens de garantir des places bon marché, en utilisant les mêmes outils tarifaires que dans le train", a indiqué Mme Dalibard, précisant que les 46 autocars achetés disposeront d'un accès wifi "qui sera compris dans le prix" du billet, ainsi que de places pour personnes à mobilité réduite et en fauteuil roulant.

"La fréquence des départs est un élément important pour attirer ceux qui utilisent d'ordinaire la voiture. Nous avons l'intention de monter en charge progressivement", a-t-elle ajouté.

Un TGV low cost à l'étude

Régulièrement soumise aux critiques pour l'augmentation constante de ses tarifs, la SNCF travaille également à l'élaboration d'un TGV low cost dans le cadre d'une "meilleure segmentation de (l')offre, en examinant attentivement les besoins exprimés par les différents clients" "Certaines personnes souhaitent encore plus de confort et de services, ce à quoi nous répondons entre autres avec l'offre Pro 1ère. D'autres demandent qu'on leur propose une activité durant le trajet, c'est le cas par exemple avec IDzap sur IDTGV", a-t-elle relevé.

"D'autres encore sont très sensibles au prix, et le font primer sur un certain nombre d'autres aspects", a-t-elle poursuivi. "Pour répondre à cette dernière clientèle, nous travaillons effectivement sur une offre TGV low cost", a reconnu Barbara Dalibard, sans autre précision. Elle a par ailleurs estimé que le développement du TGV vers l'international devrait "représenter la moitié de (la) croissance dans le futur. La mise en place de l'offre TGV vers l'Italie a par exemple généré une croissance de 40% du trafic sur la ligne Paris-Milan, avec un taux de remplissage des trains qui dépasse les 90%".