Centre d'appel du Stif : l'entreprise retenue promet des emplois en France

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  379  mots
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L'une des entreprises qui a remporté l'appel d'offre du Stif pour un centre d'appel assure que la majorité des emplois resteront en France. La procédure avait fait polémique le mois dernier en raison de la situation géographique de cette entreprise dont le centre d'appel est situé au Maroc, ce qui faisait craindre une délocalisation.

Le sujet avait créé la polémique le mois dernier. Ce vendredi, le Stif, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, a annoncé avoir obtenu de B2S l'une des entreprises qui a remporté l'appel d'offres pour un centre d'appels que "la majorité des emplois" soient localisés en Ile-de-France. Le centre d'appels géré par cette entreprise est en effet situé au Maroc. L'éventualité d'une délocalisation avait suscité de vives critiques. Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avait même appelé le président de la région, Jean-Paul Huchon, à modifier le contrat qui prévoyait cette délocalisation. 

Jean-Paul Huchon "a obtenu (...) que la majorité des emplois liés à ce contrat soit localisée sur le site de Gennevilliers, en Ile-de-France", indique un communiqué du Stif publié ce vendredi. Par ailleurs, l'entreprise "s'est proposé de créer, par ailleurs, une trentaine d'emplois supplémentaires sur le territoire national avant le démarrage de son contrat", précise le Syndicat des transports d'Île de France. Ce dernier assure en outre que B2S "s'engage au renforcement de son implantation en Ile-de-France, dans le cadre d'un vaste projet de centre d'appels de dimension européenne regroupant une centaine d'emplois, qui pourrait se concrétiser avant la fin de l'année". 

Une procédure jugée régulière

De son côté, l'entreprise Webhelp, à laquelle le marché va échapper, avait déposé un référé, sur lequel s'est prononcé jeudi soir le tribunal administratif de Paris. "La justice a confirmé la régularité de la procédure de mise en concurrence pour le renouvellement du marché public", s'est réjouit le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). 

"Pour ce contrat qui mobilisera au total une soixantaine d'emplois, et conformément à ses engagements, Jean-Paul Huchon a fait étudier toutes les voies légales permettant de tenir compte de la localisation des emplois", poursuit le texte. "A l'issue de ces expertises juridiques, il est confirmé que seule une réforme préalable des règles actuelles du code des marchés publics permettrait de prendre en compte ce critère" de localisation pour le choix du prestataire, souligne le Stif.

Jean-Paul Huchon doit rencontrer "prochainement" Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, "pour travailler" à cette réforme.