Plan de départs volontaires d'Air France : et s'il n'y avait pas assez de candidats ?

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  302  mots
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Mercredi, lors d'un CCE, le cabinet Secafi qui apporte son expertise au comité d'entreprise sur les aspects sociaux du plan de restructuration, a estimé qu'il pourrait manquer 700 personnes au plan de départs volontaires de la compagnie qui doit concerner 2.767 personnes. Le processus débutera le 1er octobre.

Le plan de départs volontaires du personnel au sol d'Air France, qui concernera 2.767 personnes comme l'espère la compagnie, fera t-il le plein ? Selon des sources syndicales, le cabinet Secafi, qui apporte son expertise au comité d'entreprise d'Air France sur les aspects du plan de restructuration Transform 2015, estime que la compagnie ne parviendra pas à obtenir le nombre de départs souhaité. Mercredi, lors d'un CCE (comité central d'entreprise), le cabinet a en effet indiqué que 700 volontaires pourraient manquer à l'appel, en raison de certaines difficultés sur certaines escales de province. La direction a rétorqué que Secafi ne prenait pas en compte tous les paramètres. Elle a aussi rappelé qu'en 2010, le PDV lancé l'année précédente s'était soldé par plus de départs que prévu (plus de 1800 personnes, contre 1500 espérés initialement), malgré le scepticisme ambiant lors du lancement du processus. Pour plusieurs observateurs, c'est justement le succès du précédent plan et l'incertitude quant à un éventuel nouveau PDV (ultérieurement) qui pourraient pénaliser l'actuel plan au départ.

Discussions avec Airbus pour recaser du personnel

Le débat sera vite tranché. Le processus va débuter très rapidement avec une campagne d'information qui va débuter le 1er octobre (avec notamment la mise en place d'un numéro vert). Les déclarations de volontariat au départ commenceront le 6 novembre. Le PDV devant être bouclé en septembre 2013.

La compagnie a longuement insisté sur les mesures d'accompagnement. « Ils ne laisseront pas partir quelqu'un s'il n'a rien derrière », explique un syndicaliste. En régions, des contacts ont été pris avec plusieurs entreprises pour reclasser les personnels de la compagnie aérienne.  Ainsi à Toulouse, Air France discute avec Airbus, selon un syndicaliste. "Des mécaniciens pourraient être intéressés" assure t-il.