Inquiet pour sa compétitivité, Bombardier supprime 1200 emplois malgré un bénéfice en hausse

Par latribune.fr  |   |  336  mots
Le CS100 de Bombardier. Copyright DR
L'usine allemande d'Aachen (Aix-la-Chapelle) sera fermée. Le premier constructeur mondial de train, et numéro trois des avions de ligne a pourtant fait état d'une augmentation de 10% du bénéfice net sur un an, pour le troisième trimestre 2012.

Malgré un "robuste" carnet de commande et un bénéfice en hausse de plus de 10%, Bombardier va réduire la voilure en termes d'emplois. La direction générale du premier fabricant mondial de train et numéro trois des avions de ligne a annoncé la suppression de 1.200 postes sur les 70.000 personnes que le groupe canadien emploie à travers le monde. Ces suppression font partie des "mesures pour améliorer (la) compétitivité et (la) structure de coûts" de l'entreprise, s'est justifié Bombardier. L'usine d'Aachen, en Allemagne, sera notamment fermée, ses effectifs s'élèvent à 400 salariés.

Vol inaugural du C-Series d'ici fin juin 2013

Bombardier a également annoncé le report d'environ six mois du premier vol de son avion C-Series. Le vol inaugural de cet appareil est maintenant prévu "d'ici à la fin juin 2013" d'après Pierre Beaudouin, PDG du groupe. Le report du premier vol du CS100 est dû notamment à des problèmes du côté des fournisseurs de Bombardier, explique le groupe. En revanche, le calendrier pour le CS300, un monocouloir de 130 places, demeure inchangé et son entrée en service est prévue pour la fin 2014, précise ce communiqué.

Résultat net meilleur qu'attendu

Au troisième trimestre 2012, sur un an, le groupe a par ailleurs annoncé un résultat net de 212 millions de dollars, soit 0,12 dollar par action, mieux qu'attendu par les analystes qui tablaient sur un chiffre de 0,10 dollar. Le chiffre d'affaires a de son côté atteint 4,3 milliards de dollars au troisième trimestre contre 4,6 milliards de dollars l'an dernier, en deçà des attentes des analystes qui espéraient un chiffre de 4,65 milliards. Le carnet de commandes reste toutefois "robuste" à 58,6 milliards de dollars au 30 septembre contre 53,9 milliards au 31 décembre 2011, souligne Bombardier.

De son coté, l'activité transport ferroviaire a légèrement fléchi à 2,1 milliards de dollars contre 2,3 milliards il y a un an, mais le groupe se félicite du "fort" volume de nouvelles commandes qui atteignent les 2,3 milliards de dollars à la fin septembre.
 

(source : Bombardier)