Transport aérien : 2013 pourrait être l'une des années les plus rentables selon lata

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  474  mots
Copyright Reuters
L'association internationale du transport aérien a revu à la hausse ses perspectives de bénéfices pour 2013, à 10,6 milliards de dollars (+58% par rapport à 2012). Après 2007 et 2010, il s'agit de la meilleure performance du secteur. La situation des compagnies européennes s'améliorent un peu.

L'économie est morose, le prix du carburant reste élevé mais, malgré cela, l'année 2013 devrait être l'une des années les plus rentables pour le secteur du transport aérien pris dans sa globalité. Selon l''association internationale du transport aérien (Iata), les compagnies aériennes prises dans leur globalité devraient dégager cette année un bénéfice net de 10,6 milliards de dollars, en hausse de 26% par rapport aux dernières prévisions réalisées en décembre 2012 (8,4 milliards) et de 58% par rapport à 2012. Si ces prévisions se confirmaient, l'année 2013 serait donc la troisième année la plus profitable du secteur après 2007 (14,7 milliards de dollars de bénéfices) et 2010 (19,2 milliards).

671 milliards de dollars de chiffre d'affaires

« Les profits font un petit pas dans la bonne direction, dans un contexte optimiste quant à une demande forte pour le trafic passagers et avec une reprise des marchés du fret », a estimé mardi Tony Tyler, le directeur général de l'Iata. En effet, avec une croissance du trafic passagers estimée à 5,4% cette année et de 2,7% pour le cargo, le chiffre d'affaires du secteur devrait s'élever à 671 milliards de dollars, 12 milliards de plus qu'espéré en décembre et 34 milliards de plus qu'en 2012. De quoi compenser la hausse du prix du carburant dont la facture va grossir de 7 milliards par rapport à 2012, à 216 milliards de dollars. Ce qui représente 33% des coûts des compagnies (proportion sans changement sur 2012.

La crise de la zone euro n'est pas terminée
L'Iata souligne cependant que les risques demeurent importants qui peuvent faire dérailler la reprise, notant notamment que les polémiques sur le sauvetage des institutions financières chypriotes « sont un indicateur clair que la crise de l'eurozone n'est pas terminée et peut évoluer vers le pire ».
Par région l'Asie demeure la zone des meilleures performances  avec 4,2 milliards de bénéfice net. En décembre l'Iata tablait sur un milliard de moins. Représentant 40% du marché du fret, les compagnies asiatiques bénéficient de l'amélioration de la situation du cargo. Grâce à une excellente gestion des capacités, les transporteurs américains continuent d'engranger de solides bénéfices. Ils devraient s'élever à 3,6 milliards de dollars. Si elles sont toujours à la traîne, les compagnies européennes devraient voir leur santé s'améliorer légèrement. L'Iata, qui tablait en décembre sur des résultats à l'équilibre (ce qui aurait été une dégradation de la performance par rapport aux 300 millions de profits dégagés en 2012) prévoit désormais sur un profit de 800 millions d'euros, grâce à de très bons résultats observés sur les axes long-courriers.

Les compagnies du  Moyen Orient vraient dégager un bénéfice de 1,4 milliard, celles d'Amérique latine et d'Afrique de 600 et 100 millions respectivement.