La France ne veut rien lâcher à Emirates et Qatar Airways

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  276  mots
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Frédéric Cuvillier, le ministre des transports, estime que la priorité est à la compétitivité des compagnies françaises, notamment celle d'Air France. Les demandes de droits de trafic en France exprimées par les deux compagnies moyen-orientales ne sont donc pas prioritaires.

Frédéric Cuvillier, le ministre des transports a un avis assez clair sur les demandes de droits de trafic supplémentaires en France exprimés par Qatar Airways et Emirates, deux compagnies du Golfe persique dont le développement contribue à affaiblir Air France. Il a bien fait comprendre ce mardi sa réticence à ouvrir les vannes. « Ce n'est pas la même chose d'attribuer des nouvelles lignes en période de croissance et en période de contraction de l'activité. Ce qui nous importe, c'est la compétitivité de nos compagnies aériennes, d'Air France notamment (...) qui va très mal», a déclaré Frédéric Cuvillier.

Le Qatar agacé

Selon lui, la question des droits de trafic « passe par un équilibre et par la réciprocité », deux mots qu'il a martelés au cours de son intervention. « La période faste où il paraissait bon d'être souple sur les attributions de ligne, aurait dû s'accompagner d'une stratégie d'équilibre. Cela n'a pas été le cas ».

Emirates et Qatar Airways demandent de nouveaux droits en province. Agacé par le refus français, le premier ministre du Qatar a même envoyé un courrier à Jean-Marc Ayrault. Ce vendredi, Frédéric Cuvillier doit recevoir l'ambassadeur du Qatar en France, Mohamed Jaham Al Kwari. Alors que ces compagnies qui sont de gros acheteurs d'Airbus, et que des menaces d'annulation de commandes avaient été agitées par le passé pour obtenir de nouveaux vols en France, le ministre des transports a indiqué qu'Airbus n'était jamais intervenu dans ces dossiers depuis qu'il a pris la charge de ce ministère il y a un an.