Aéroports de Paris annonce un plan de départs volontaires de 370 personnes

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  292  mots
Copyright Reuters
La direction a annoncé jeudi un plan de départs volontaires qui concernerait plusieurs centaines de salariés, et embaucher dans le même temps 180 personnes pour renforcer l'accueil des passagers et les fonctions de maintenance. Une décision compliquée à annoncer pour un groupe public qui gagne beaucoup d'argent.

Aéroports de Paris (ADP) a annoncé jeudi un plan de départs volontaires (PDV), qui concernerait 370 salariés, et embauchera dans le même temps entre 150 et 200 personnes pour renforcer l'accueil des passagers et les fonctions de maintenance. Le sujet devait être évoqué ce jeudi par le PDG d'ADP, Augustin de Romanet, lors d'un comité d'entreprise (CE). Interrogés, ni la direction ni même les syndicats - qui avaient pourtant lancé un appel à la grève en juin pour s'opposer au démantèlement du groupe - n'ont souhaité commenter cette information.

L'objectif est de réduire le sureffectif et la masse salariale de l'entreprise. La direction marche sur des ?ufs. Déjà difficile à communiquer pour une entreprise en difficulté, l'annonce d'une réduction des effectifs est très sensible concernant un groupe public, contrôlé majoritairement par l'Etat, et en très bonne santé financière.

ADP a préparé le terrain

Pour autant, le groupe a préparé le terrain. En décembre, ADP avait lancé un plan d'économies pour limiter à 3 % en moyenne par an la progression maximum des charges courantes de la maison-mère entre 2012 et 2015.

Lors de cette annonce, la question d'une accélération des réductions d'effectifs avait été évoquée pour rattraper le retard pris sur les objectifs fixés dans le contrat de régulation économique (CRE) signé avec l'Etat en 2010 portant sur la période 2010-2015. Le directeur général adjoint finances et administration d'ADP, Laurent Galzy, avait alors déclaré que des licenciements étaient inenvisageables. « Une chose n'est pas envisageable, c'est des licenciements, c'est absolument certain (...) on va gérer ça dans le respect du pacte social d'ADP et uniquement avec des mesures basées sur le volontariat ».