La SNCM obtient 13 millions d'euros pour boucler sa trésorerie

Par latribune.fr  |   |  487  mots
Bruxelles réclame 440 millions d'euros d'aides publiques reçues par la SNCM
La SNCM a obtenu mercredi soir un prêt de l'un de ses actionnaires, Transdev, qui vise à lui permettre d'assurer ses échéances à court terme.

Un peu d'huile dans les rouages de la SNCM. L'un de ses actionnaires, Transdev accordé à la compagnie maritime un prêt de 13 millions d'euros pour faire face à ses échéances de trésorerie à court terme. Ainsi en a décidé le conseil d'administration de l'entreprise de transports mercredi soir. 

Ce versement est "indispensable au financement d'une période transitoire qui doit permettre la finalisation des travaux engagés sur les scenarii permettant d'assurer la pérennité de l'entreprise", indique la direction du groupe dans un communiqué. Transdev précise qu' "aucun autre soutien financier ne pourra être apporté à la SNCM".

Un engagement de Transdev

Transdev avait pris le 14 juin dernier "l'engagement conditionnel" de verser 30 millions d'euros à la SNCM avant la fin de l'année, et en avait déjà versé 17 millions. Selon le groupe, "des éléments nouveaux intervenus depuis cette date (...) dégradent les perspectives de redressement de la SNCM", qui compte 2.600 salariés.

Cette nouvelle aide s'inscrit en outre dans le cadre d'une "conciliation ouverte par le Président du Tribunal de Commerce de Marseille, le 11 octobre dernier, afin de favoriser le recouvrement des sommes dues à la SNCM par des tiers, notamment la Collectivité territoriale de Corse."

Rumeurs sur de nouveaux actionnaires

Deux holdings d'investissement, Alandia et FinActive, ont indiqué mercredi à l'AFP qu'elles envisagent d'étuder le dossier de la SNCM afin d'entrer au capital. Mais elles ne le feraient que si l'État règle le différend avec Bruxelles, qui réclame à la compagnie 440 millions d'euros d'aides.

En outre, un armateur français associé à un armateur du nord de l'Europe, dont les noms n'ont pas été précisés, ont étudié le plan de redressement validé par le conseil de surveillance, selon des sources non nommées par l'AFP. Là encore, la condition sine qua non de leur entrée au capital serait que le différend avec Bruxelles soit réglé. En outre, Veolia devrait se retirer du capital. 

Par ailleurs, le JDD avait évoqué, dimanche, le nom du groupe Stef-TFE qui "revient avec insistance. Propriétaire de la Méridionale, il exploite trois bateaux sur des lignes concurrentes de laSNCM".

Guérini et Gaudin montent au créneau

Les responsables politiques de la région se sont emparés du sujet. Le président du conseil général, Jean-Noël Guérini, s'était dit "prêt à participer au capital de la SNCM, moteur économique du port de Marseille, mais rien n'est décidé, c'est une réflexion qui est engagée". Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin a, de son côté, estimé mercredi que "Veolia" devait "faire un effort" et que l'Union Européenne devait "se taire".

Au niveau national, le ministre de l'Écologie Philippe Martin, s'est dit "déterminé à trouver une solution" pour sauver la SNCM, dont l'État est actionnaire à 25%.

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