"SNCM n'est pas viable à cause des amendes de Bruxelles" (Frérot)

Par latribune.fr  |   |  290  mots
Antoine Frérot, le PDG de Veolia, craint que les amendes de 440 millions d'euros imposées par Bruxelles à la SNCM n'aient un caractère éxecutoire et ne coulent la compagnie. (Photo : Reuters)
Le PDG de Veolia environnement, Antoine Frérot, a à nouveau défendu lundi la saisine du tribunal de Commerce pour la SNCM. Selon lui, c'est le seul moyen de protéger la société contre les amendes de Bruxelles. La direction désapprouve.

"Pour que la SNCM puisse vivre, il faut lui trouver un plan viable et pérenne. Aujourd'hui, l'entreprise n'est pas viable à cause des amendes de Bruxelles, de 440 millions d'euros, qui un jour ou l'autre seront exécutoires".

Pour Antoine Frérot, le PDG de Veolia environnement, le responsable des déboires de la SNCM, dont son groupe est le principal actionnaire, est tout trouvé : c'est Bruxelles. Et c'est pour protéger la compagnie maritime qu'il défend la saisine de la justice, selon ses propos au micro de BFM Business lundi matin.

Il s'est par ailleurs défendu de vouloir un dépôt de bilan pour la société. "D'ailleurs, (...) quand on va au tribunal de Commerce c'est pour éviter le dépôt de bilan, pour se mettre sous la protection du tribunal afin de trouver une solution et utiliser le temps nécessaire", a plaidé Antoine Frérot.

La direction en total désaccord

La simple évocation d'un recours au Tribunal de Commerce - une décision qui n'appartient pas à Antoine Frérot - avait suscité jeudi la critique de l'état-major de la compagnie maritime Corse-Continent, détenue à 66% par Transdev, la filiale commune de Veolia et de la Caisse des Dépôts.

L'Etat, malgré la pression de Bruxelles, "a en effet déclaré qu'il n'entendait pas notifier ces demandes de remboursement à la SNCM et qu'il recherchait d'autres solutions juridiques", avait fait valoir la direction.

"Il n'existe donc, à ce jour, aucune raison ni économique, ni juridique, qui pourrait contraindre la direction de l'entreprise - seule compétente - à solliciter la protection du tribunal de commerce de Marseille pour déposer le bilan ou mettre en oeuvre quelques procédures collectives que ce soit", selon la direction.