Le Boeing de Malaysia Airlines aurait sciemment changé de cap (vol MH 370)

Par latribune.fr  |   |  534  mots
D'après deux sources proches de l'enquête interrogées par Reuters, des données radar suggèrent que l'appareil a été délibérément orienté vers les îles Andaman.

 Alors qu'elle se concentrait en mer de Chine orientale, sur la route du vol MH370, la zone de recherches a été étendue à l'océan indien, et plus précisément en mer d'Andaman selon Reuters. D'après deux sources proches de l'enquête interrogées vendredi par l'agence de presse, des données radar suggèrent que le Boeing B777 de Malaysia Airlines qui a disparu samedi 8 mars sans laisser de traces a été délibérément orienté vers les îles Andaman.

Au sud de la Birmanie

Situées dans l'océan indien, ces îles, au nombre de 204, sont plus précisément situées entre le golfe du Bengale et la mer d'Andaman, à environ 200 kilomètres au sud de la Birmanie. Ce qui va dans le sens des propos de l'armée malaisienne d'il y a deux jours, quand elle indiquait avoir enregistré à 2h15 un avion (sans certifier qu'il s'agissait du MH370), à 200 miles (320 km environ) au nord-ouest de l'île de Penang, dans le détroit de Malacca, à des centaines de kilomètres de l'endroit où il se trouvait lorsqu'il a disparu des écrans radars civils.

Pour rappel, le dernier signal certifié de l'appareil sur des écrans radars civils a été reçu à 1h30 (et non 2h40 comme l'a indiqué la compagnie le premier jour de la disparition de l'avion), moins d'une heure après son décollage de Kuala Lumpur, alors qu'il volait en direction du nord-est, au-dessus du golfe de Thaïlande.

Selon Reuters, l'avion non identifié qui pourrait être le Boeing 777 en question suivait un cap défini par des "waypoints" (points sur la route où doit avoir lieu un changement de cap), ce qui suppose que quelqu'un ayant des compétences en matière de pilotage se trouvait aux commandes lorsqu'il a été repéré pour la dernière fois par des radars militaires au large de la côte nord-ouest de la Malaisie, dit-on de mêmes sources.

La piste du sabotage

D'après un membre de la police malaisienne ayant requis l'anonymat, l'hypothèse selon laquelle une personne ayant des notions de pilotage aurait pris les commandes du vol Kuala Lumpur-Pékin serait de plus en plus en vogue.

"Ce que je peux dire, c'est que nous cherchons du côté d'un sabotage, sans écarter la piste d'un détournement", a-t-il déclaré.

Signaux de l'avion

Selon une source proche de l'enquête, de faibles signaux électroniques du vol MH370 ont été captés après sa disparition des écrans radar mais ils ne permettent pas d'établir sa trajectoire. Ces signaux ("pings") montrent que l'appareil pouvait encore communiquer si nécessaire avec les satellites en cas de problème, mais il se trouve que Malaysia Airlines ne s'était « abonnée » à la totalité du service d'urgence, a-t-on ajouté de même source.

Des enquêteurs américains et des responsables de la sécurité nationale américaine pensent que l'avion a volé au total cinq heures, cela sur la foi de données chargées automatiquement et envoyées au sol par les deux moteurs Trent 800 du Boeing 777, écrit le Wall Street Journal. Ces données concernent par exemple l'altitude et la vitesse de l'avion.