Si le projet de création d'une troisième compagnie à bas coûts, paneuropéenne cette fois, sera abordé au conseil d'administration extraordinaire d'Air France-KLM qui se tient ce jeudi 4 septembre, le sujet principal reste les mesures à prendre pour couper les pertes du cargo.

"Le redressement est plus lent qu'espéré. Cela tient à la conjoncture et à l'environnement concurrentiel qui va s'accroître avec les prises de livraisons d'appareils cargo d'autres compagnies", explique un proche du dossier.

 La flotte tout cargo ne va pas disparaître

Selon des sources concordantes, une nouvelle baisse de capacités dans l'activité tout cargo d'Air France-KLM (Martinair, filiale de KLM comprise) est prévue, essentiellement chez KLM et Martinair qui possèdent la majorité des appareils tout cargo du groupe. Aujourd'hui composée de 14 appareils, dont seulement quatre chez Air France, la flotte tout cargo va être réduire de manière drastique sans pour autant disparaître, ni chez Air France, ni chez KLM. Les six MD11 basés à Amsterdam devraient quitter la flotte, ainsi que quelques Boeing 747 ERF. C'est principalement Martinair qui fait donc les frais de la restructuration.

 "Si la part de l'activité tout cargo va devenir marginale au sein du groupe, Air France-KLM restera un gros acteur du fret aérien grâce aux soutes des avions passagers et des B747 combi de KLM", explique t-on à la Tribune. Air France-KLM n'a pas souhaité faire de commentaires.