30 heures de retard, le rocambolesque vol EY23 d'Etihad Airways

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Un avion en provenance d'Abou Dhabi a atterri dimanche à Düsseldorf avec 30 heures de retard. Il est resté bloqué 13 heures avant de décoller à Abou Dhabi à cause d’un brouillard épais, puis une fois en vol, a été dérouté vers Vienne en raison de la mort d'un passager en vol. .

Trente heures de vol quand il en faut sept en temps normal. Prévu samedi 3 janvier, le vol Abou Dhabi-Düsseldorf d'Etihad Airways, la compagnie des Emirats arabes unis, a tourné au supplice pour les passagers. Ils ne sont arrivés à destination que le lendemain après une accumulation d'éléments défavorables. Les passagers du vol EY 23 sont d'abord restés 13 heures dans l'appareil à Abou Dhabi sans pouvoir décoller, à cause de la fermeture de la piste de l'aéroport en raison d'une brume très dense qui enveloppait le Golfe persique samedi matin. Soit, peu ou prou, l'équivalent d'un Paris-Rio de Janeiro!

Déroutement

Et ce n'était que le début. Car une fois en vol, le pilote a été contraint de poser l'appareil à Vienne, en Autriche, à cause du décès en plein vol d'un passager, âgé de 73 ans. Mais après ce déroutement, l'avion n'a pu redécoller pour l'Allemagne, afin d'éviter que l'équipage ne dépasse le nombre d'heures de vol obligatoire. Les passagers et le personnel ont donc passé la nuit dans un hôtel de Vienne. Et ce n'est que le dimanche 4 janvier que les passagers sont arrivés à destination, épuisés.

"Pour un vol, c'est un degré sans précédent de perturbation", a commenté la compagnie aérienne, priant les passagers d'accepter ses excuses.

Deux jours de retard pour United il y a un an

L'an dernier, à pareille époque, une autre affaire rocambolesque avait pourri le Noël de 169 passagers de United Airlines. A cause d'un problème technique, le vol UA 1764 Paris-Newark de la compagnie américaine programmé le 24 décembre à 12h55 avait décollé... deux jours plus tard.

De tels retards interpellent. Quand ils surviennent, ils concernent le plus souvent des compagnies touristiques victimes d'une panne sur un aéroport à la fois peu fréquenté et très éloigné des centres de maintenance, comme en République dominicaine. Les passagers sont donc obligés d'attendre que la pièce de rechange arrive et que la réparation se fasse.