SNCF, la CGT appelle à la grève le 10 mars

Par latribune.fr  |   |  474  mots
Le premier syndicat appelle les cheminots à la grève mardi prochain pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire menée, selon lui, "à la hussarde".

Du lundi 9 mars 19H00 au mercredi 11 à 08H00 : c'est la durée du préavis de grève déposé ce mardi par la CGT auprès de la direction de la SNCF. Après une réunion de conciliation avec la direction qui n'a rien donné, le premier syndicat à la SNCF avec 35% des voix a en appelé les cheminots à la grève le mardi 10 mars pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire engagée depuis le 1er janvier par le groupe. Selon la CGT, cette réforme votée en août dernier, est menée "à la hussarde ». Cette grève interviendra le jour où le Comité central d'entreprise sera consulté sur la mise en oeuvre de la réforme.

La CGT est seule pour l'instant

Contrairement à la grève d'une douzaine de jours menée en juin dernier à l'initiative de la CGT-Cheminots et SUD-rail, contre le projet de réforme, le mouvement n'est cette fois pas reconductible et seule la CGT a déposé un préavis.
La réforme, dont le premier effet est de regrouper désormais les 149.000 salariés de la SNCF et les 1.500 employés de Réseau Ferré de France (RFF), doit selon la SNCF permettre au nouveau groupe d'être plus concurrentiel et efficace. Mais pour la CGT-Cheminots, la SNCF n'en prend pas le chemin. "Nous assistons à une mise en oeuvre de la réforme à la hussarde, qui crée énormément de difficultés"., explique la CGT.

Endettement

Le syndicat exige "l'ouverture de négociations sur la structuration" de la nouvelle SNCF.
Il milite pour une "déclinaison unifiée sur le territoire" des trois établissements composant le nouveau groupe public, divisé en une structure de tête chapeautant une branche "Mobilités", exploitant les trains, et une branche "Réseau", en charge de l'infrastructure.
Selon le syndicat, cette réforme, qui n'a pas résolu le problème de l'endettement du secteur, entraîne "une recherche effrénée d'économies pour auto-financer la réforme", dont "les cheminots et les usagers paient le prix".

La direction promet une SNCF en croissance

S'appuyant sur une expertise remise la semaine dernière au CCE, la CGT-Cheminots prédit "une purge d'emploi" dans les années à venir. Selon une étude remise la semaine dernière au CCE, la SNCF envisagerait une baisse nette de près de 9.000 emplois d'ici à 2020. « Un scénario dont personne n'a entendu parler", a expliqué de son côté le président de la SNCF, Guillaume Pepy, affirmant qu'il tablait au contraire sur "une SNCF en croissance". Pour lui, cette étude est "une prévision super-noire", ajoutant que ce ne sont "pas du tout (ses) chiffres".

Guillaume Pepy a souligné qu'en 2015, la SNCF "va être dans le Top 3 des entreprises françaises qui embauchent" avec "pas moins de 9.000 personnes" recrutées.