ADP veut accueillir des taxis volants à Roissy-CDG pour les JO 2024

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  402  mots
Un exemple de Vertiport avec le projet de VTOL d'Ascendance Flight (Crédits : DR)
ADP va construire d'ici à deux ans un vertiport (une sorte d'aéroport pour les véhicules à décollage et atterrissage vertical, ou VTOL) sur l'un de ses aérodromes d'aviation générale situés 'Île-de-France. Objectif : tester une ligne aérienne vers l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle pour préparer une exploitation commerciale en 2024.

Si ADP ne pourra pas compter sur le CDG Express pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024, il espère, en revanche, être en mesure d'accueillir des VTOL, ces petits véhicules à décollages et atterrissages verticaux, appelés le plus souvent "taxis volants".

"Ce calendrier que nous avons fixé avec la Région Île-de-France et les services de l'Etat, est exigeant et ambitieux", a déclaré ce mardi au salon aéronautique du Bourget, Edward Arkwright, le directeur général exécutif d'ADP.

Ce dernier table pour 2024 sur une ligne entre l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et un "vertiport" (un aéroport pour VTOL) situé proche "d'un site olympique" (Saint-Denis, NDRL).

"Si nous faisons cela, nous aurons accompli un énorme travail", explique-t-il, en rappelant les défis de sécurité et d'acceptabilité à relever pour faire voler ce type d'engins volants. "Une rotation toutes les six minutes est envisageable", selon lui.

Une ligne CDG-Disneyland Paris est également envisagée. Le gestionnaire des aéroports parisiens travaille avec deux concepteurs de VTOL, Airbus d'un côté (lequel travaille de son côté avec la RATP), et la start-up Ascendance Flight de l'autre pour intégrer leurs conditions d'exploitation et de maintenance... Airbus propose son Vahana, à propulsion électrique tandis qu'Ascendance Flight a défini un appareil hybride de 4 places. Le prix du trajet ? Les avis divergent. Certains préconisent de s'inspirer des prix des taxis, d'autres des taxis-moto, tandis que certains veulent carrément se caler sur les prix de l'hélicoptère. Récemment, Mathieu Dunant, le directeur de l'innovation de la RATP indiquait qu'il tablait sur un prix de un à trois euros le kilomètre.

Un vertiport-test

En tant que gestionnaire d'infrastructures, ADP va se concentrer sur la création des vertiports. D'ici à la fin de l'année, le gestionnaire des aéroports parisiens va choisir parmi les dix aérodromes d'aviation générale d'Île-de-France qu'il détient (Coulommiers, Chelles, Meaux, Lognes, Etampes, Toussus-le-Noble, Saint-Cyr, Chavenay, Pontoise, Persan (Val-d'Oise), un site sur lequel il construira un vertiport.

Une fois le site choisi, ADP investira 10 à 15 millions d'euros pour construire l'un des deux vertiports imaginé par sa filiale ADP ingénierie (ADPI). L'idée est de faire des tests entre ce vertiport et l'aéroport de Charles-de-Gaulle en utilisant un couloir aérien réservé aux hélicoptères, a expliqué Edward Arkwright. ADP a bien l'intention d'exporter son savoir-faire.