Si ADP ne pourra pas compter sur le CDG Express pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024, il espère, en revanche, être en mesure d'accueillir des VTOL, ces petits véhicules à décollages et atterrissages verticaux, appelés le plus souvent "taxis volants".
"Ce calendrier que nous avons fixé avec la Région Île-de-France et les services de l'Etat, est exigeant et ambitieux", a déclaré ce mardi au salon aéronautique du Bourget, Edward Arkwright, le directeur général exécutif d'ADP.
Ce dernier table pour 2024 sur une ligne entre l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et un "vertiport" (un aéroport pour VTOL) situé proche "d'un site olympique" (Saint-Denis, NDRL).
"Si nous faisons cela, nous aurons accompli un énorme travail", explique-t-il, en rappelant les défis de sécurité et d'acceptabilité à relever pour faire voler ce type d'engins volants. "Une rotation toutes les six minutes est envisageable", selon lui.
Une ligne CDG-Disneyland Paris est également envisagée. Le gestionnaire des aéroports parisiens travaille avec deux concepteurs de VTOL, Airbus d'un côté (lequel travaille de son côté avec la RATP), et la start-up Ascendance Flight de l'autre pour intégrer leurs conditions d'exploitation et de maintenance... Airbus propose son Vahana, à propulsion électrique tandis qu'Ascendance Flight a défini un appareil hybride de 4 places. Le prix du trajet ? Les avis divergent. Certains préconisent de s'inspirer des prix des taxis, d'autres des taxis-moto, tandis que certains veulent carrément se caler sur les prix de l'hélicoptère. Récemment, Mathieu Dunant, le directeur de l'innovation de la RATP indiquait qu'il tablait sur un prix de un à trois euros le kilomètre.
Un vertiport-test
En tant que gestionnaire d'infrastructures, ADP va se concentrer sur la création des vertiports. D'ici à la fin de l'année, le gestionnaire des aéroports parisiens va choisir parmi les dix aérodromes d'aviation générale d'Île-de-France qu'il détient (Coulommiers, Chelles, Meaux, Lognes, Etampes, Toussus-le-Noble, Saint-Cyr, Chavenay, Pontoise, Persan (Val-d'Oise), un site sur lequel il construira un vertiport.
Une fois le site choisi, ADP investira 10 à 15 millions d'euros pour construire l'un des deux vertiports imaginé par sa filiale ADP ingénierie (ADPI). L'idée est de faire des tests entre ce vertiport et l'aéroport de Charles-de-Gaulle en utilisant un couloir aérien réservé aux hélicoptères, a expliqué Edward Arkwright. ADP a bien l'intention d'exporter son savoir-faire.