Air France : le plan de départs volontaires portera sur 1.600 personnes

Par latribune.fr  |   |  569  mots
Lors du prochain CCE la semaine prochaine, la direction présentera deux plans de départs volontaires portant sur 1.400 postes au sol et 200 hôtesses et stewards d'ici début 2017.

Air France va ouvrir des plans de départs volontaires (PDV) pour 1.400 postes au sol et 200 postes d'hôtesses et stewards d'ici début 2017, a-t-on appris mercredi de sources syndicales, la veille de la publication des résultats 2015 qui signent le retour dans le vert d'Air France depuis 2009.

Ces deux PDV doivent être officiellement annoncés aux représentants du personnel lors d'un prochain comité central d'entreprise les 25 et 26 février.
Au sol, le principe de départs volontaires était acté mais pas l'ampleur du plan. Selon deux syndicats, les PDV seront ouverts pour 1.405 postes au sol et 200 équivalents temps plein côté personnels navigants et commerciaux. La date de clôture proposée est le 31 janvier 2017.

Sureffectif

Interrogée par l'AFP, la direction d'Air France a regretté que "des documents communiqués aux partenaires sociaux se retrouvent dans la presse" avant la réunion du CCE.
Les PDV, qui vont être négociés dans les semaines à venir avec les organisations syndicales, "tiennent compte du projet de croissance présenté le 15 janvier et par conséquent réduiront significativement l'ampleur des départs volontaires" par rapport aux projections de gestion des sureffectifs présentées fin 2015, a fait valoir la compagnie.
Début décembre, Air France estimait ses sureffectifs à 1.823 postes au sol, 890 hôtesses et stewards et 280 pilotes, d'ici avril 2017.

Conjoncture favorable

Portée par une conjoncture plus favorable, la compagnie avait partiellement enterré le 15 janvier son plan d'attrition (réduction d'activité) et présenté un nouveau projet prévoyant une hausse de la flotte de 2017 à 2020, toujours conditionnée à des accords de compétitivité avec les personnels navigants.

Sur 3.000 suppressions de postes initialement envisagées en 2016 et 2017, elle avait maintenu la suppression de 1.000 emplois en 2016, conséquence des suppressions d'avions et de lignes programmées cette année.

"Nous n'avons toujours pas une vision claire sur la politique de l'entreprise en matière d'emploi", a commenté auprès de l'AFP Mehdi Kemoune (CGT), à la veille d'une nouvelle réunion de l'intersyndicale (sauf CFDT et CFE-CGC) et de la publication des résultats de la compagnie pour 2015. "Alors que les bénéfices s'annoncent +record+ (...) les salariés ne doivent plus être des variables d'ajustement, d'autres solutions sont possibles", ajoute le délégué.

Selon plusieurs syndicats, la compagnie a enregistré des bénéfices (ses premiers depuis 2008) avoisinant 400 millions d'euros en 2015. Ce qui ne constitue pas la meilleure performance de la compagnie.

1.405 postes, "c'est un peu moins que ce que l'on craignait mais il faut regarder dans les détails", a réagi un responsable d'un autre syndicat, en relevant que "dans certains métiers, le PDV ouvre plus de postes au départ, dans d'autres moins que ce que l'entreprise nous avait dit".

Selon lui, les conditions de départ offertes pour l'heure ne sont "pas à la hauteur". "Les bruits couraient que le nouveau PDV serait plus intéressant pour les personnels mais ce n'est pas le cas dans le projet transmis", notamment concernant le bénéfice de billets à prix réduits, pour lesquels "la condition de 30 ans d'ancienneté est maintenue".
Le dernier plan de départs volontaires au sol, annoncé en janvier 2015, n'a pas trouvé les 500 candidats au départ visés. Une centaine manquait à l'appel.

Sous l'effet du plan de restructuration Transform, les effectifs d'Air France (hors filiales) ont fondu de plus de 5.500 postes entre 2012 et fin 2014. La compagnie employait 52.500 salariés fin 2014.