Air France : une partie des hôtesses et stewards valide le nouvel accord collectif

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  513  mots
Les adhérents de l'UNAC, l'un des trois syndicats représentatifs des PNC d'Air France ont voté en faveur du nouvel accord collectif proposé par la direction. Ce syndicat devrait signer cet accord ouvert à signature aujourd'hui. Sans le vote de l'un des deux autres syndicats représentatifs, le texte ne sera pas validé.

Consultés par référendum, les hôtesses et stewards de l'UNAC, l'un des trois syndicats représentatifs de cette catégorie de personnels à Air France se sont prononcés favorablement pour l'accord collectif ouvert à signature jusqu'au 15 mars par la direction. L'UNAC qui avait le seul à négocier cet accord après la décision vers le 20 février des deux autres syndicats, le SNPNC et l'UNSA, de quitter la table des négociations, devrait donc signer le texte ce mercredi. Le SNPNC et l'UNSA, ne le signeront pas. Ils ont au contraire lancé un préavis de grève du 18 au 20 mars.

 La signature de l'UNAC ne sera pas suffisante pour valider l'accord si au moins un des deux syndicats réfractaires ne change son fusil d'épaule. S'ils maintiennent leur opposition, la direction pourra mettre en place de manière unilatérale ses mesures qui seront moins-disantes par rapport à celles prévues dans l'accord. Autre possibilité. Que l'UNAC, confortée par sa consultation interne, lance un référendum à l'ensemble des PNC d'Air France.

Ce qu'il y a dans l'accord

Qu'y-a-t-il dans l'accord proposé ? La direction a indiqué que les congés annuels et compositions d'équipage resteraient les mêmes, ainsi que le calcul de rémunération et les évolutions de carrières (sauf pour les futurs embauchés dont l'évolution serait ralentie pendant trois ans).

Les congés annuels et les compositions d'équipage ne bougent pas. Le calcul de la rémunération non plus. Ni même les évolutions de carrière, à l'exception des nouvelles embauches pour que ces dernières ne soient pas avantagées (qu'elles ne réalisent pas leur carrière en 25 ans alors que les PNC déjà en place la feront en 28 ans à cause des mesures de blocage du plan Transform 2015). En revanche, il est prévu de raccourcir les temps de rotation de 48H à 24H sur plusieurs escales (aujourd'hui, les PNC restent plus longtemps en escale que les pilotes) et de modifier le dispositif de "réserve" des personnels.

Le texte inclut aussi des accords de principe sur certains points dont le détail devra être négocié ultérieurement, comme la création d'un secteur moyen et long-courrier où les PNC nouvellement embauchés volontaires, pourront à la fois travailler sur les deux types de vol (aujourd'hui, ils sont soit sur l'un soit sur l'autre). Au total, le gain pour Air France est de 0,5% par an (sur 1 milliard de masse salariale PNC) sur 4 ans. L'Objectif est en fait de porter sur la nouvelle compagnie à coûts réduits que projette Air France (projet Boost) les économies du poste PNC. Si cette nouvelle compagnie est lancée, ses PNC seraient embauchés à des conditions de travail et de rémunération inférieures de 35 à 40% à celles d'Air France.

La direction a également ouvert à signature un projet (à durée indéterminée) précisant les garde-fous concernant le projet Boost (limitation à 28 avions, pas de transfert des PNC d"Air France vers cette nouvelle compagnie, mais des passerelles de Boost à Air France).