Alstom : 21 TGV et 20 locomotives pour sauver Belfort

Par latribune.fr  |   |  347  mots
Les 15 rames de TGV Euroduplex commandées par l'Etat équiperont les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan.
Cette commande apporterait "de la charge pour près de deux années" au site de Belfort, ainsi qu'à celui de la Rochelle, qui assemble les voitures des TGV.

Ce ne sont pas 16 rames comme envisagé hier, mais 21 au final. A Belfort, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, a confirmé mardi à des élus locaux une commande publique de 21 TGV à Alstom pour sauver le site de Belfort, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Cette commande permettra d'assurer deux ans de travail au site de Belfort, de quoi combler partiellement un "trou" de trois ans dans les carnets de commande du groupe, en 2019-2020-2021, avant de retrouver de la visibilité en 2022 grâce au "TGV du futur".

En plus de cette commande, l'AFP annonce également que la SNCF commandera 20 locomotives diesel de dépannages, utilisées lorsque les trains tombent en panne.

 >>Lire aussi : Pour sauver Belfort, des TGV pour des lignes Intercités et des autobus électriques?

Christophe Sirugue a réuni les élus de Belfort avant une rencontre avec les représentants syndicaux et la direction du groupe, auxquels il doit présenter les propositions du gouvernement pour maintenir ouvert ce site spécialisé dans la production de locomotives.

Des TGV sur des lignes Intercités

Dans le détail, 15 rames de TGV Euroduplex commandées par l'Etat équiperont les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan (le "corridor sud"), par anticipation de la transformation de ces deux dernières en liaisons à grande vitesse (LGV), précise-t-on de mêmes sources.

Christophe Sirugue a également confirmé la commande de six rames de TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan et le fait qu'Alstom investira à Belfort dans un centre de maintenance ferroviaire européen.

Alstom investit

En plus de ces commandes, Alstom devrait également investir 40 millions d'euros d'ici à 2020, principalement pour développer et produire une nouvelle locomotive hybride ou diesel (30 millions). Cinq millions d'euros serviront à diversifier la production de l'usine de Belfort, pour  l'orienter vers d'autres types de trains mais aussi de véhicules routiers, notamment le bus électrique. Enfin les 5 millions restants seront dépensés d'ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l'objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme.

(avec AFP)