Autocars : 200 nouvelles lignes vont ouvrir d'ici à fin 2016

Par latribune.fr  |   |  486  mots
Dans le cadre de la loi Macron, adoptée le 10 juillet, une cinquantaine de lignes devraient ouvrir d'ici à fin 2015, et près de 200 d'ici à fin 2016, selon le ministère de l'Economie.

Alors que le transport longue distance par autocar a été autorisé dans le cadre de la loi Macron, adoptée le 10 juillet, une cinquantaine de lignes devraient ouvrir d'ici à fin 2015, et près de 200 d'ici à fin 2016, selon le ministère de l'Economie. "Plusieurs dizaines" d'entre elles ont déjà été ouvertes, "à titre expérimental et en anticipation de la loi", a précisé le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

 Villes de taille moyenne

Les opérateurs prévoient des ouvertures "notamment sur des liaisons qui ne bénéficient pas de services ferroviaires directs", mais aussi "des services de nuit (...). De nombreuses villes de taille moyenne (Bayonne, Besançon, Montpellier, Limoges, Orléans, Brive, Poitiers) et des aéroports seront également desservis par des arrêts intermédiaires", précise le ministère.

"L'ouverture de près de 200 lignes est ainsi envisagée par les principaux acteurs d'ici fin 2016", souligne le ministère, qui espère "la création de 2.000 à 3.000 emplois directs au cours des 18 prochains mois, à laquelle s'ajoutera l'activité induite sur le tourisme et le commerce local. France Stratégie avait évalué le potentiel de l'ouverture du marché à 22.000 emplois dans le secteur du transport routier à horizon 2025", a expliqué Bercy.

"Ne pas accroître le caractère accidentogène"

Par ailleurs, "l'acquisition de nouvelles flottes d'autocars devrait permettre de créer davantage d'emplois dans la filière industrielle française", selon Bercy, qui avance également "un effort de formation professionnelle et la reconversion des conducteurs du transport routier de marchandise", secteur en difficulté.

"Nous allons travailler, avec mon collègue François Rebsamen (ministre du Travail, NDLR) (...), à la demande précisément des transporteurs qui étaient là, à la simplification des conditions d'accès à la profession", a ajouté Emmanuel Macron, pour supprimer "des contraintes, en particulier en matière d'âge, qui n'apparaissent plus adaptées".

Emmanuel Macron a plaidé en faveur de l'autocar, qui "n'est pas un moyen de transport dangereux", et dont la libéralisation "ne doit pas accroître le caractère accidentogène. (...) Nous renforcerons, véritablement, dans le cadre de la formation, toutes ces exigences en termes de sécurité routière".

Le ministère affirme également que la part du transport collectif dans les déplacements pourrait passer de 15 à 20%, ce qui "contribuera à une réduction significative des émissions de polluants".

La question des gares routières

Concernant les gares routières, Emmanuel Macron a souligné que certaines compagnies "ont déjà des gares routières, elles peuvent continuer à le développer". Il les a incitées "à mutualiser les emplacements".

Par la suite, il prendra, avec le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, "une ordonnance, qui est prévue par la loi, d'ici la fin de l'année, (...) afin de définir le cadre dans lequel ces gares routières pourront être développées, et installées sur le territoire, qu'elles soient d'initiative privée ou d'initiative publique".

 (Avec AFP)